Et rebelotte ! le Parlement européen revient à la charge contre le Maroc. On pourrait croire que des éléments nouveaux ont fait surface, qu'un événement majeur s'est produit, pour justifier un « débat » et le vote d'une « résolution » au Parlement européen concernant le Royaume. Mais il n'en est rien ! C'est du réchauffé que le PE nous ressert pour concocter un nouvel épisode d'une mascarade dont nous avons désormais l'habitude. Sur des narratifs réchauffés et largement fantasmés, émanant de milieux hostiles et revanchards, le PE vote, ce jeudi, une résolution sur la soi-disant « situation des journalistes au Maroc », mais qui n'est en fait qu'un étalage où tous les extrémistes et marginaux sont venus cracher leur venin et déverser leurs diatribes hystériques. Ce vote, qui intervient au moment où de graves accusations de corruption pèsent sur un grand nombre d'eurodéputés, n'est qu'un acte (encore un !) d'une campagne de harcèlement et d'acharnement, qui n'est certes pas nouvelle, mais qui vient de franchir avec cette résolution un seuil inédit, car c'est toute une institution — le Parlement européen — qui se trouve prise en otage, en l'absence de la majorité de ses membres. Le PE est entrainé par ses propres extrêmes aveuglés, sur des chemins de traverse, au détriment de ses propres intérêts et valeurs. Mais qu'on se rassure, ce n'est pas l'exacerbation des pressions qui fera dévier le Maroc de son chemin. Le Maroc demeure confiant dans ses processus nationaux et serein dans ses choix internes et de politique étrangère. Le Maroc ne se laissera ni intimider ni distraire. En effet, ces manœuvres qui croyaient intimider un État, ne font que consolider son unité nationale — autorités, forces vives et société civile — autour de son modèle de développement et ses choix politiques. Cependant, ce qui demeure déplorable, faut-il le souligner, c'est qu'une institution qui se dit démocratique, exerce volontairement une pression sur un État souverain et harcèle sciemment son système judiciaire, en s'ingérant dans ses procédures et en lui dictant ses lignes de conduite. Ce faisant, l'exécutif européen met à nu son incohérence devant le Parlement européen, car au moment où le partenariat réussi Maroc/UE se développe et fait office de locomotive au niveau du voisinage sud de l'Europe, l'exécutif européen, échoue à le défendre devant le PE et se laisse entrainer dans un discours incohérent. Cas Omar Radi Cette fameuse « résolution » fait un focus indu sur le cas du journaliste Omar Radi, dans une démarche cynique qui anonymise complétement les droits de sa victime Mme. Hafsa Boutahar. Il convient à ce propos de rappeler certains éléments que les membres du PE ignorent, ou ont choisi sciemment d'occulter. Omar Radi est un journaliste ayant exercé depuis de nombreuses années tout à fait librement sans jamais avoir été inquiété ou interpellé de quelque façon que ce soit dans le cadre de son travail ou de ses activités. L'intéressé lui-même, ne s'est d'ailleurs jamais plaint d'une quelconque atteinte ou restriction en ce sens, tant auprès des autorités judiciaires compétentes que de institutions nationales compétentes. Il a été arrêté, poursuivi et condamné à 6 ans de prison pour viol et espionnage, des faits de droit commun incriminés par le Code pénal marocain, qui n'ont aucun rapport avec sa qualité de journaliste, ni de façon générale avec son droit à la liberté d'expression et d'opinion. Et en tout état de cause, la qualité de journaliste ne saurait, en soi, l'exonérer de sa responsabilité pénale. Sa condamnation a été prononcée à l'issue d'un procès équitable durant lequel tous les droits de la défense ont été garantis, et ce, conformément aux dispositions pertinentes du Pacte international relatives aux droits civils et politiques. Les procédures judiciaires enclenchées contre Omar Radi n'ont aucun rapport ni avec sa qualité de journaliste, ni même de façon plus générale, avec le droit à la liberté d'expression telle qu'il est garanti par la Constitution marocaine et les instruments internationaux auxquels le Maroc a souscrit. A bon entendeur...