Le journal électronique Hespress a appris, de source bien informée, que le dossier des trois citoyens marocains (deux chauffeurs et leur assistant) retenus à Conakry, en Guinée, devrait être transmis à la justice dès demain, parallèlement à la poursuite des démarches menées par l'ambassade du Maroc à Conakry en vue d'obtenir leur libération. Selon les informations fournies par la source au fait de l'affaire, l'exportateur marocain pour le compte duquel les personnes retenues travaillent dans ce pays africain depuis près de quatre semaines, à la suite d'une transaction commerciale « avortée » avec un négociant guinéen, s'apprête à déposer une plainte à ce sujet, ce lundi, auprès du procureur du Roi près le tribunal de commerce de première instance de Casablanca. La même source a précisé que le choix de cette juridiction à Casablanca s'explique par le fait que la société marocaine exportatrice est immatriculée dans la capitale économique du Royaume, ajoutant que l'ambassade du Maroc à Conakry « continue de déployer des efforts soutenus pour assurer la libération des personnes retenues ». Le bureau national du Syndicat national des professionnels du transport routier, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), avait indiqué, le dimanche 14 décembre courant, que deux chauffeurs de camions de transport et leur assistant sont « retenus » à Conakry depuis plus de trois semaines en raison d'un « litige commercial ». Le même jour, le syndicat avait adressé deux courriers identiques au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, ainsi qu'au ministre du Transport et de la Logistique, Abdelssamad Kayouh, les appelant à intervenir afin d'obtenir la libération des personnes concernées. Mounir Benazouz, secrétaire général du Syndicat national des professionnels du transport routier, avait déclaré à Hespress que « les Marocains retenus sont dans un état de santé satisfaisant », précisant que « le commerçant guinéen destinataire les a laissés décharger leur cargaison de fruits et légumes, avant de fermer le dépôt sur eux et de les y maintenir retenus ».