Depuis six mois, les camps de séquestrés sahraouis de Tindouf, en Algérie, sont confrontés à une crise humanitaire sans précédent. La réduction de 30% des rations alimentaires par le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a plongé des milliers de familles dans une situation désespérée. Les Sahraouis, séquestrés des camps, dépendent presque exclusivement de l'aide internationale pour survivre. Celle de l'Algérie, tout le monde sait dans quelles poches elle atterrit. Cela-dit, celle-ci se raréfie de plus en plus, exacerbant une situation déjà précaire. La vie dans les camps de Tindouf est marquée par des conditions climatiques extrêmes et une rareté chronique de l'eau. Les stocks alimentaires s'épuisent rapidement. On estime que les réserves disponibles en mai ne suffiront que jusqu'à la fin juin. Screenshot Une dépendance totale à l'aide internationale La population des camps est désormais confrontée à une insécurité alimentaire alarmante. Près de 90% habitants des camps en souffrent aujourd'hui ou risquent de tomber dans cette situation. Les distributions alimentaires se font dans des conditions difficiles et sous une chaleur accablante. Les rations comprennent du riz, des lentilles, de la farine, du sucre et du gofio, mais les quantités sont de plus en plus réduites. Les réductions des rations alimentaires touchent tous les aspects de la vie des séquestrés. En plus de la nourriture, les quantités de savon et de produits de nettoyage ont été réduites, ajoutant aux défis sanitaires. Les infrastructures dans les camps restent très précaires, infestées de rats et d'insectes. Les habitants dépendent totalement de l'aide extérieure, et chaque réduction de cette aide surtout quand l'Algérie et le polisario la détourne aux profits des capos et autres sbires a des conséquences dévastatrices. Screenshot Le Plan de Réponse Humanitaire 2024-2025, élaboré par un consortium de 28 entités de l'ONU et d'ONG, met en lumière une détérioration continue des conditions sanitaires et nutritionnelles depuis 2020. La malnutrition infantile et l'anémie chez les femmes enceintes et allaitantes atteignent des taux alarmants. Les réductions des rations alimentaires et l'arrêt des programmes de lutte contre la malnutrition infantile en raison du manque de budget aggravent encore la situation. La réduction drastique de l'aide humanitaire a entraîné une détérioration continue des conditions de vie dans ces camps. Actuellement, 90 % des "résidents" sont en situation d'insécurité alimentaire, ce qui a conduit à une malnutrition généralisée et à la propagation de maladies. Des mesures urgentes pour éviter une catastrophe humanitaire dans ces camps, où la dignité humaine est mise à rude épreuve chaque jour, sont de mise. De plus, avec le dictat, du polisario et de son sponsor, l'Algérie, qui exacerbe une situation exige une réponse immédiate et soutenue pour garantir les besoins fondamentaux de cette population vulnérable, on est au bord du précipice de la famine. Crise sanitaire aigüe La crise alimentaire s'accompagne d'une autre, sanitaire celle-là. Le taux de malnutrition infantile et d'anémie chez les femmes enceintes et allaitantes a atteint des niveaux alarmants. Le Plan de Réponse Humanitaire 2024-2025, élaboré par un consortium de 28 entités de l'ONU et d'ONG, met en lumière une détérioration continue des conditions sanitaires et nutritionnelles depuis 2020. La réduction des rations alimentaires et l'arrêt des programmes de lutte contre la malnutrition infantile en raison du manque de budget aggravent encore la situation. En 2023, 133 672 personnes ont reçu des paniers alimentaires pour subvenir à leurs besoins, selon le PAM. Cependant, à partir de la mi-2023, certaines rations ont commencé à être réduites, et les programmes de lutte contre la malnutrition infantile ont été interrompus faute de budget. En novembre, l'agence avait prévenu qu'elle réduisait les aides de 30 % (25 % de moins pour l'orge, le riz et les lentilles, et 37,5 % de moins pour la farine de blé enrichie). Pénurie d'eau critique et urgence humanitaire négligée En plus des défis alimentaires, l'eau est une ressource extrêmement rare dans les camps de Tindouf. Elle est bien en dessous des standards minimaux recommandés par l'OMS pour couvrir les besoins fondamentaux et éviter la plupart des problèmes de santé. La crise des séquestrés sahraouis à Tindouf est souvent éclipsée par d'autres crises humanitaires. Aussi, les donateurs internationaux, plus préoccupés par d'autres urgences, réduisent leur soutien, aggravant ainsi la situation, exacerbée en cela par la diminution des financements internationaux destinés à l'aide humanitaire. Screenshot Des rapports médiatiques internationaux accusent régulièrement le polisario et les chefs militaires de l'ANP, de détourner les aides internationales pour les revendre, aggravant ainsi la situation des populations séquestrées. Le Parlement européen a condamné à plusieurs reprises ces pratiques. Des députés européens ont même demandé une enquête officielle sur les aides européennes détournées par le polisario et l'Algérie, mettant en lumière l'urgence de mesures correctives.