Le lancement des épreuves de la première année du baccalauréat a eu lieu ce mercredi 5 juin. Cependant, plusieurs internautes ont rapidement partagé sur des groupes Facebook et WhatsApp des photos des examens régionaux, notamment en langue française, éducation islamique et autres matières. Les observations de Hespress sur ces groupes, qu'ils soient fermés ou ouverts, révèlent une activité intense dès le début de la semaine dernière. L'examen de langue française, en particulier, a été divulgué dans diverses filières des régions de Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Casablanca-Settat, entre autres. Chaque année, à l'approche des examens du baccalauréat, ces groupes de partage sur Facebook, WhatsApp et Telegram connaissent une recrudescence de leur activité. Une source responsable au ministère de l'Éducation nationale, contactée par Hespress, a insisté sur le fait que « les photos des examens circulant ce matin sur les réseaux sociaux ne sont pas des fuites, mais des tentatives de tricherie qui seront détectées ultérieurement ». Cette même source, préférant garder l'anonymat, a ajouté que « ces tentatives de tricherie sont courantes et sont enregistrées chaque année. Les comités de vigilance du ministère surveillent en permanence ces groupes sur Facebook et via WhatsApp », expliquant que « ces cas sont détectés en prenant les mesures légales nécessaires dans les salles d'examen et aussi par le processus de correction par les enseignants ». Face à la répétition de ce phénomène chaque année, notre interlocuteur du ministère a souligné que « c'est tout à fait normal. Certains élèves photographient les feuilles d'examen et les envoient à des groupes Facebook ou via WhatsApp. Ces cas sont limités et sont détectés », a-t-il précisé, notant qu'il est formellement interdit de détenir un téléphone portable pendant les examens du baccalauréat, selon la décision ministérielle n° 6053 du 4 novembre 2012. Pour lutter contre ce phénomène, le responsable du ministère a expliqué que « la sensibilisation est la solution, et la prise de conscience est la voie pour éloigner les élèves qui tentent de tricher », refusant de parler de « fuites » car « elles ne sont pas sorties dans le groupe avant le début de l'examen », ajoutant que « les examens aujourd'hui se déroulent dans de bonnes conditions et dans un climat de responsabilité entre les élèves et les enseignants ». Par ailleurs, de nombreux élèves de première année du baccalauréat des différentes régions continuent de demander, en plus des photos des examens divulgués, les réponses correctes à ces derniers sur les groupes mentionnés précédemment. Récemment, Chakib Benmoussa, ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a affirmé devant le Parlement que « le ministère a mobilisé toutes les parties concernées pour lutter contre la triche aux examens, par des opérations de sensibilisation, en coordination avec les autorités régionales et sécuritaires, et en mobilisant les partenaires du système éducatif et les familles ».