Les autorités sanitaires françaises ont signalé une hausse notable des cas de rougeole importés depuis le Maroc depuis le début de l'année 2025, en raison d'une recrudescence de la maladie dans le pays. L'Agence régionale de santé (ARS) a confirmé l'enregistrement de 13 cas importés ou liés à des cas importés du Maroc dans plusieurs régions françaises depuis janvier. En comparaison, 26 cas avaient été recensés en 2024, portant le total des cas importés ou associés à 39 sur les deux dernières années. D'après un document destiné aux professionnels de santé, consulté par Hespress, la rougeole touche particulièrement les enfants de moins de 5 ans (12 cas recensés) ainsi que les jeunes adultes (20 cas). Parmi les personnes infectées, la majorité n'était pas vaccinée (23 cas), tandis que 9 autres ignoraient leur statut vaccinal. Les données montrent que la maladie a entraîné des complications graves nécessitant l'hospitalisation de 26 patients en 2024 et 2025, dont 11 en janvier dernier, illustrant la dangerosité du virus en l'absence d'une immunité suffisante. Le rapport rappelle que la rougeole se propage par voie aérienne via les gouttelettes respiratoires ou le contact avec des surfaces contaminées. La période de contagion débute un jour avant les premiers symptômes et peut durer jusqu'à cinq jours après l'apparition de l'éruption cutanée. Durant cette période, un malade peut infecter jusqu'à 20 personnes, ce qui explique la propagation rapide du virus en l'absence de mesures de prévention. Ainsi, il est déconseillé de se rendre à l'hôpital sans signes de complications, afin de limiter la transmission. L'ARS souligne que la vaccination reste le moyen le plus efficace pour prévenir la rougeole. En France, elle est obligatoire pour tous les enfants, adolescents et jeunes nés après 1980, ainsi que pour les nourrissons nés après le 1er janvier 2018 avant leur admission en collectivité. De plus, un rattrapage vaccinal est recommandé pour les personnes non vaccinées ou partiellement vaccinées nées après 1980, indépendamment d'une éventuelle infection passée. Ces individus peuvent recevoir deux doses de vaccin à un mois d'intervalle, voire trois doses si la première a été administrée avant l'âge de 12 mois.