La première cause nationale du Maroc a trouvé un nouvel écho au sein de l'Union européenne, avec l'appui de la Slovaquie, qui s'ajoute à la dynamique amorcée par d'autres pays membres en faveur de la solution marocaine d'autonomie. La Slovaquie est devenue avec sa position confirmée lors d'une rencontre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue slovaque, Juraj Blanár, le 23e Etat de l'UE à soutenir l'initiative menée par le Maroc. Il s'agit d'un nouvel ajout diplomatique que le Maroc engrange avec le soutien de la Slovaquie, confirmant un élan politique prenant forme au sein de l'Union européenne autour de la question du Sahara, et traduisant une dynamique de plus en plus affirmée en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie. « La Slovaquie reconnaît l'initiative marocaine, présentée au Secrétaire général des Nations Unies le 11 avril 2007, comme base d'une solution finale sous l'égide des Nations Unies », indique un communiqué conjoint maroco-slovaque, publié à l'issue des entretiens entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue slovaque, Juraj Blanár, jeudi à Rabat. Dans ce message, la Slovaquie se joint à un élan qui se dessine de plus en plus clairement au sein de l'UE en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie, largement soutenue par les pays européens. La Slovaquie a également salué « les efforts sérieux et crédibles du Maroc pour faire avancer le processus politique » et a indiqué soutenir une « solution juste, durable et mutuellement acceptable », conformément à la charte de l'ONU et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, selon les éléments de la déclaration conjointe. Le pays est désormais le 23e État membre de l'UE à exprimer son soutien à ce plan, reconnu sur la scène internationale comme une base sérieuse et crédible pour parvenir à une solution politique, juste et durable, sous l'égide des Nations Unies, et qui, trouvé écho chez les grandes puissances pesant au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, à savoir les Etats-Unis et la France, ainsi que l'ancienne puissance coloniale au Sahara, l'Espagne qui a également appuyé le Maroc, reconnaissant de facto la réelle souveraineté de Rabat sur le territoire. « Les relations maroco-slovaques marquent aujourd'hui, avec cette visite inédite du ministre Juraj Blanar, qui intervient dans le contexte de la diversification des partenariats du Royaume au sein de l'Union européenne et de l'ouverture à de nouveaux partenaires sur instructions royales, l'entrée dans une "nouvelle phase et un nouveau chapitre", a déclaré Nasser Bourita, en conférence de presse, soulignant dans ce contexte l'importance du mémorandum signé institutionnalisant le dialogue politique qui se tiendra au moins au niveau ministériel une fois tous les deux ans, qui permettra de discuter des questions régionales et internationales. La visite du ministre slovaque des Affaires étrangères, Juraj Blanár, à Rabat marque une étape importante dans la consolidation des relations maroco-slovaques, marquée par une convergence des vues et des positions sur des dossiers stratégiques, notamment la paix, le développement et le respect du droit international. Des éléments exprimés par les deux parties lors de leurs déclarations à la presse. Nasser Bourita a confirmé cette donne lors de sa déclaration, soulignant : "Nous avons convenu que le dialogue politique serait la base d'initiatives conjointes entre le Maroc et la Slovaquie pour la paix, le développement et la stabilité dans le monde, car nous partageons presque la même vision sur une série de questions internationales et régionales". Et d'ajouter que "les discussions ont porté sur des questions régionales et internationales, dans le respect du droit international et des principes fondamentaux des relations, en vue de mettre fin à ces conflits", tout en "affirmant la convergence de vues entre les deux pays". Ce soutien renouvelé à l'initiative marocaine d'autonomie, dans un contexte géopolitique en pleine mutation, confirme une convergence non seulement entre Rabat et Bratislava, mais plus généralement entre le Maroc et l'Union européenne. En rejoignant les 22 autres États membres de l'Union européenne qui soutiennent le plan d'autonomie, la Slovaquie ne se contente pas d'affirmer une position diplomatique : elle s'inscrit dans une vision partagée de stabilité, de coopération et de respect du droit international, confirmée par Juraj Blanár, en conformité avec la vision et la position de Bruxelles qui ne reconnaît pas l'entité du polisario et soutient le plan d'autonomie comme base de résolution du différend régional.