Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a révélé qu'en application de l'orientation claire du gouvernement en faveur du renforcement de la souveraineté industrielle nationale, 1.839 projets sur un total de 1.914 ont été retenus à la date du 10 juin courant. Dans une réponse à une question orale à la chambre des représentants, lue en son nom par Omar Hjira, secrétaire d'État chargé du commerce extérieur, le ministre a précisé que l'enveloppe d'investissement de ces projets s'élève à 124,9 milliards de dirhams, et qu'ils devraient permettre la création de 179.825 emplois. Le ministre a réaffirmé que cette dynamique s'inscrit dans une vision gouvernementale volontariste visant à encourager la production locale de biens et produits pouvant être fabriqués au Maroc, en remplacement des importations. Il a souligné que, sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI, le secteur industriel marocain a acquis une valeur ajoutée majeure, notamment grâce aux multiples plans industriels mis en œuvre au cours des deux dernières décennies. Cette vision s'est davantage consolidée à la suite de la pandémie de Covid-19, à travers l'adoption d'une nouvelle politique industrielle axée sur la décarbonation, la souveraineté industrielle, l'amélioration de la compétitivité, ainsi que la réduction du déficit commercial. Dans ce contexte, le député Mustapha Toutou, représentant du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI), a salué les efforts déployés par le gouvernement, en particulier la poursuite du Plan de relance industrielle, dont les retombées positives sont désormais perceptibles, notamment le record historique des exportations industrielles du Royaume, qui ont dépassé les 800 milliards de dirhams sous le mandat de l'actuel gouvernement. Il a ajouté que son groupe a suivi de près les réalisations de l'équipe chargée de la souveraineté industrielle, dont l'objectif est de renforcer l'autonomie industrielle nationale et de promouvoir le label "Made in Morocco", à travers le soutien à l'intégration locale et l'accompagnement des porteurs de projets par des investissements matériels. Le député a cependant attiré l'attention sur la question de l'équité territoriale, qui se pose avec acuité dans certaines régions, notamment dans la région de l'Oriental. Il a souligné que les provinces de Jerada et de Figuig disposent d'importantes ressources naturelles minières, et a exhorté le gouvernement à faciliter les procédures administratives en faveur des investisseurs, afin qu'ils puissent établir des unités industrielles destinées à la valorisation de ces ressources, contribuant ainsi à la création d'emplois et à la lutte contre le chômage, notamment chez les jeunes. Par ailleurs, le député Abdelhadi Ech Charika, membre du groupe de l'Authenticité et Modernité (PAM), a mis en lumière la persistance du déficit commercial, qu'il considère comme l'un des principaux défis de l'économie nationale. Il a cité à ce propos les dernières statistiques de l'Office des changes, qui indiquent que le déficit de la balance commerciale a atteint 306,47 milliards de dirhams en 2024, soit une hausse de 7,3 % par rapport à l'année précédente, due à la progression des importations par rapport aux exportations. Face à cette situation, Ech Charika a estimé qu'il est impératif de réorienter la stratégie industrielle nationale vers une production locale renforcée et des exportations à forte valeur ajoutée, en particulier dans les secteurs vitaux encore insuffisamment développés. Le parlementaire a enfin souligné que le Maroc a besoin de développer des filières industrielles stratégiques, telles que l'industrie pharmaceutique, la mécanique et les énergies renouvelables, afin de rétablir l'équilibre de la balance commerciale et de favoriser la création d'emplois pérennes.