La Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a effectué, vendredi soir, une visite de terrain sur les sites touchés par les quatre projectiles qui se sont abattus en périphérie de la ville de Smara. Cette inspection, conduite en coordination avec les Forces armées royales, vise à élaborer un rapport détaillé destiné au secrétaire général de l'ONU, António Guterres. Selon des sources autorisées, des équipes militaires relevant de la mission onusienne se sont rendues sur le lieu d'impact de l'un des projectiles, tombé à proximité du campement même de la MINURSO. Cette démarche s'inscrit dans un processus de documentation d'une violation du cessez-le-feu, imputée au front séparatiste du polisario, et a permis d'analyser la nature des engins utilisés ainsi que les zones visées. Ces incidents devraient être intégrés au rapport annuel que le secrétaire général de l'ONU soumettra au Conseil de sécurité, et qui constitue l'un des principaux documents de référence dans les discussions prévues en octobre prochain autour du différend régional sur le Sahara. Pour rappel, quatre projectiles se sont abattus vendredi à la mi-journée sur des zones inhabitées en bordure de Smara, sans faire de victimes ni de dégâts matériels. Le front du polisario a revendiqué cette attaque dans un communiqué, affirmant avoir ciblé des « bases militaires ennemies », selon ses termes. Il convient de souligner que cette mobilisation des éléments de la MINURSO s'inscrit dans le cadre de son mandat de surveillance du respect de l'accord de cessez-le-feu signé en 1991, et d'alerte régulière du secrétariat général de l'ONU en cas de violations ou de mouvements militaires sur le terrain, afin de contribuer à la stabilité dans la région.