Le mini-sommet américano-africain prévu par l'administration Trump s'ouvre ce mercredi à Washington, à l'invitation du président américain, avec la participation du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Selon des sources américaines, une rencontre bilatérale entre Ghazouani et Trump serait à l'agenda. Il s'agit de plus d'une simple visite de protocole, le président Ghazouani, qui entame sa visite par une rencontre officielle à la Maison-Blanche, est attendu pour renforcer des alliances stratégiques. Il vient avec des messages également, notamment la question migratoire et l'avenir des relations bilatérales. Plusieurs centaines de Mauritaniens sont menacés d'expulsion après avoir traversé l'Amérique latine ces dernières années à la recherche d'un avenir meilleur aux États-Unis, selon la presse mauritanienne, qui souligne la politique migratoire de « retour forcé » sous Trump. La question qui interroge les médias mauritaniens c'est de savoir si leur président réussira à tirer des avantages de son homologue américain ou si ce dernier titrera profit de l'occasion pour « exploiter les ressources de la Mauritanie sans contrepartie ». L'une des autres questions est la restriction de visa sur fond d'accusations (non officielles) de manque de coopération sur le dossier de l'immigration. Cependant pour la presse américaine, il s'agit d'une autre partie de manche qui se jouera lors de ce sommet. Il sera question des relations entre la Mauritanie et Israël, indique-t-elle. Des médias américains indiquent qu'une rencontre se fera entre le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et son homologue américain, Donald Trump, à la Maison-Blanche. Il n'est pas clair si les résultats des discussions du sommet seront annoncés ou révélés immédiatement ou resteront confidentiels. Ce sommet coïncide également avec la présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, actuellement en visite aux États-Unis. Des sources médiatiques avancent qu'un entretien bilatéral officieux devrait avoir lieu avec le président mauritanien. Pour rappel, la Mauritanie a rompu ses relations avec Israël, mais les Etats-Unis qui ont appuyé les Accords d'Abraham pourraient jouer ce rôle encore une fois pour rapprocher les deux pays. Cette rencontre pourrait en ce sens constituer un prélude à une reprise des relations. A noter que la Mauritanie est un pays stratégique pour les Etats-Unis étant donné à cause des enjeux sécuritaires sensibles tels que le terrorisme au Sahel et la traite transfrontalière des êtres humains. La Mauritanie espère de son côté trouver des accords économiques et favoriser les investissements américains dans le pays, notamment dans le cadre d'exploitation de gaz et de minerais. Outre la Mauritanie, les Etats-Unis ont mis le cap sur quatre autres pays africains lors de ce mini-sommet inédit. Cinq chefs d'Etat africains, du Sénégal, du Gabon, de la Guinée-Bissau et du Libéria sont conviés à Washington. Cette rencontre intervient quelques mois après avoir annoncé une série de hausses tarifaires et de restrictions migratoires envers l'Afrique.