La Confédération Africaine de Football (CAF) a annoncé, ce jeudi, avoir ouvert une enquête à l'encontre de la sélection nationale féminine d'Algérie pour des faits présumés de violation des Statuts et Règlements de la CAF, dans le cadre de la Coupe d'Afrique des Nations Féminine CAF TotalEnergies, Maroc 2024, actuellement en cours. Dans son communiqué, la CAF a indiqué qu'elle « ne fera aucun autre commentaire sur cette affaire tant que la procédure n'aura pas été menée à son terme ». Pour rappel, dès l'ouverture du tournoi, l'Algérie a affiché une hostilité visuelle assumée à l'encontre du pays hôte, le Maroc. En effet, sur les supports officiels de la Fédération algérienne de football, la mention « Maroc 2024 » avait tout bonnement disparu. Un effacement symbolique mais lourd de sens. Lors de la première conférence de presse du sélectionneur algérien, Farid Benstiti, le logo de Royal Air Maroc figurait pourtant clairement sur le panneau des sponsors. Mais sa diffusion sur la télévision publique algérienne a révélé un tout autre visage : le logo de la compagnie marocaine a été remplacé à l'écran par celui d'un autre sponsor. Une manipulation visuelle revendiquée, destinée à effacer toute allusion au pays organisateur. Le procédé a franchi un cap encore plus flagrant sur le terrain. Sur le banc de touche, l'écusson de la Fédération royale marocaine de football a été soigneusement masqué, et les images retransmises ont été rigoureusement sélectionnées pour éliminer toute trace visuelle faisant référence au Maroc, comme si le pays organisateur devait rester invisible. En fait, l'Algérie s'est prêtée à un effacement méthodique, révélateur d'un malaise politique transposé jusque dans les moindres détails d'un événement sportif censé célébrer l'unité africaine.