Le procureur du Roi près le tribunal de première instance correctionnel de Casablanca a informé l'opinion publique qu'à la suite des manifestations non autorisées ayant eu lieu dans certaines villes du Royaume le samedi dernier, une personne a été interpellée par les éléments de la police judiciaire. Les investigations ont révélé que l'intéressé disposait de plusieurs comptes sur les réseaux sociaux, et qu'il publiait des images et vidéos de manifestations survenues dans des pays étrangers ayant connu des actes de violence, qu'il combinait avec des images de protestations sur le territoire national, dans le but d'inciter les gens à descendre dans la rue pour manifester les 27 et 28 septembre 2025. Un communiqué émanant du procureur du Roi près le tribunal de première instance correctionnel de Casablanca a précisé que les résultats de l'enquête judiciaire ont également montré que l'intéressé visait à attirer un grand nombre de followers. Il a ainsi réussi à réunir 4000 abonnés à son compte en seulement trois jours, dans l'objectif d'atteindre les 20 000 abonnés. Cela lui aurait permis de créer une plateforme numérique. Le communiqué précise qu'il ne s'intéressait pas réellement à l'appel à la protestation, mais qu'il cherchait plutôt à rassembler un maximum de followers pour en tirer des gains financiers. Le communiqué ajoute que la fouille de l'ordinateur personnel de l'intéressé a permis de constater la présence de nombreuses vidéos de manifestations anciennes et récentes survenues dans certains pays étrangers. Il les a réutilisées en les remontant et en les diffusant à nouveau sur ses comptes sur les réseaux sociaux, afin de générer le plus grand nombre de vues et d'abonnés. En raison de la gravité des faits commis, poursuit le communiqué, l'intéressé a été placé en garde à vue pour les besoins de l'enquête. Après sa présentation devant le parquet, ce dernier a décidé de le poursuivre pour suspicion d'incitation à la commission de crimes et délits à l'aide de moyens électroniques, des faits qui ont eu un impact par la suite, et de le renvoyer devant le tribunal en état de détention.