La Cour nationale d'Espagne a rejeté la demande d'asile et de protection d'un citoyen marocain, actuellement détenu dans un centre de rétention pour étrangers à Madrid. Ce dernier affirmait être persécuté dans son pays d'origine en raison de son non-adhésion à l'islam. Le demandeur a déclaré avoir été agressé au Maroc par son entourage à cause de sa non-pratique religieuse et craindre pour sa vie s'il devait retourner dans son pays. Il a affirmé ne «connaître rien de l'islam, ne pas pratiquer, ne pas jeûner et ne jamais s'être senti intégré», ajoutant avoir été agressé aussi bien au Maroc qu'en Espagne, notamment à Bilbao, en raison de son non-respect du jeûne. Il a également indiqué avoir déposé des plaintes au Maroc et que certains de ses agresseurs se trouvaient en Espagne, dont l'un a purgé une peine de prison au Maroc. Malgré cela, il a reconnu n'avoir aucun problème avec les autorités marocaines, bien qu'il se sente en insécurité et craigne les musulmans dans son pays. Il a aussi admis avoir été expulsé d'Espagne en 2017 avec une interdiction de retour de cinq ans et avoir été détenu à plusieurs reprises pour violation des lois sur l'immigration ou pour des délits mineurs, selon son dossier. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a été le premier à rejeter sa demande, estimant dans un rapport daté du 25 juin 2024 que celle-ci «ne contenait pas, à la date de ce rapport, d'éléments suffisants pour émettre un avis positif pour son acceptation et traitement». Cette évaluation a été déterminante dans la décision administrative de refuser la protection internationale, soulignant que «les allégations ne reposent pas sur une crainte justifiée de persécution en raison d'opinions politiques, de croyances religieuses, d'appartenance raciale ou nationale, d'appartenance à un groupe social particulier, ou en raison du genre, de l'identité ou de l'orientation sexuelle». Après ce rejet, l'individu a demandé un réexamen de son dossier, mais l'administration espagnole a maintenu sa décision, s'appuyant sur des rapports internationaux indiquant que «la constitution marocaine garantit la liberté de croyance. Ce qui est punissable, c'est le prosélytisme et les tentatives de conversion des musulmans à d'autres religions, en plus de la critique de l'islam».