En ce mois d'octobre, le Conseil de sécurité des Nations Unies sera de nouveau saisi de la question du Sahara marocain. Ce rendez-vous constitue un moment de vérité. L'heure n'est plus aux ambiguïtés ni aux faux équilibres diplomatiques : le monde sait aujourd'hui que le Sahara est marocain, que sa population vit dans la paix, le progrès et la stabilité, et que la seule voie crédible, juste et durable demeure le plan d'autonomie proposé par le Royaume du Maroc en 2007. Cette solution, portée avec constance et intelligence par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et mise en œuvre par une diplomatie exemplaire conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita, a recueilli l'appui croissant de grandes puissances dont trois sont des membres permanents du Conseil de sécurité et d'un nombre croissant de pays membres de l'ONU. Depuis plus de quinze ans, le Maroc défend une approche fondée sur la légitimité historique, la cohérence juridique et la faisabilité politique. Le plan d'autonomie n'est pas une concession, c'est une vision : celle d'un Etat unitaire, moderne et ouvert, offrant à ses provinces du Sud des institutions régionales démocratiques, des compétences étendues et une gouvernance enracinée dans la réalité locale. Ce modèle, reconnu par la communauté internationale, répond aux aspirations des populations, tout en consolidant la souveraineté et l'intégrité territoriale du Royaume. Cette approche a reçu le soutien explicite des partenaires majeurs du Maroc. Les Etats Unis, qui, par la voie du Président Donald Trump, ont reconnu en décembre 2020 "la souveraineté du Royaume du Maroc sur la région du Sahara" et appuyé le plan d'autonomie comme "seule base réaliste au règlement de ce conflit". L'Espagne qui considère depuis 2022 le plan marocain comme la solution la plus "sérieuse, réaliste et crédible". La France qui, par la voie du Président Emmanuel Macron à Rabat en octobre 2024, a affirmé que " le présent et l'avenir de ce territoire s'inscrivent dans le cadre dans de la souveraineté marocaine". Le Royaume-Uni, qui en juin 2025 a rejoint ce consensus en qualifiant le plan d'autonomie de base "crédible, viable et pragmatique". Lire aussi : Le Conseiller spécial du Président Trump réaffirme le soutien des Etats-Unis à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et au Plan d'autonomie De nombreux pays africains, dont le mien, ont exprimé un appui clair à la proposition marocaine et ont ouvert un Consulat général dans la ville de Dakhla ou à Laâyoune, un geste symbolique mais politico-diplomatique de la plus grande importance. Sous les hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la diplomatie marocaine s'est distinguée par sa constance, sa cohérence et sa crédibilité. Le ministre M. Nasser Bourita incarne cette ligne de fermeté sereine et d'ouverture constructive. Grâce à son action, le Maroc a su transformer le dossier du Sahara marocain en un modèle de diplomatie de solutions : dialogue permanent, partenariats ciblés, intégration économique, et mise en œuvre concrète d'un développement humain exemplaire dans les provinces du Sud. Les projets structurants portés par Sa Majesté à Laâyoune, Dakhla et Smara témoignent d'un Maroc tourné vers l'avenir et porteur d'espoir pour toute l'Afrique atlantique. Le moment est venu pour le Conseil de sécurité de reconnaître cette réalité et d'inscrire dans ses résolutions la centralité du Plan d'autonomie présenté par le Maroc en 2007. La paix, la stabilité et le développement de la région dépendent de la clarté et du courage politique. Refuser de nommer la vérité reviendrait à prolonger une illusion diplomatique sans issue. L'Afrique et le monde ont besoin d'un Sahara marocain reconnu, stable et prospère. La marocanité du Sahara n'est plus un débat, c'est un fait. L'autonomie sous souveraineté marocaine est une solution de paix, de justice et de dignité. En l'adoptant pleinement, la communauté internationale choisira le camp de la raison, de la stabilité et du développement partagé. (*) Luís Filipe Tavares Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Défense de la République du Cap-Vert (2016-2021)