Le président américain Donald Trump a provoqué une nouvelle controverse mardi en évoquant la possibilité de retirer à Boston l'organisation de plusieurs matchs de la Coupe du monde 2026, une décision qui ne relève pourtant pas de sa compétence mais de la FIFA. S'exprimant lors d'une rencontre avec son homologue argentin Javier Milei, Trump a affirmé que certaines zones de Boston étaient, selon lui, « hors de contrôle », suggérant que les matchs pourraient être déplacés ailleurs. « On pourrait leur retirer les matchs. J'aime les habitants de Boston, mais leur maire n'est pas à la hauteur », a-t-il lancé à propos de Michelle Wu, élue démocrate qu'il a qualifiée à la fois d'« intelligente » et de « radicale de gauche ». Les rencontres concernées doivent se tenir à Foxborough, à une cinquantaine de kilomètres de Boston, dans le stade des New England Patriots (NFL), l'un des sites américains retenus pour la Coupe du monde 2026, organisée conjointement par les États-Unis, le Mexique et le Canada. Interrogé sur ses propos, le bureau de la maire Wu s'est contenté de rappeler que Boston « est honorée et ravie d'accueillir la Coupe du monde » et qu'elle se prépare « à recevoir les fans du monde entier dans une ville symbole de liberté et de réussite sportive ». La menace du président reste sans effet concret. Les sites de la Coupe du monde sont contractuellement liés à la FIFA depuis 2022, et tout changement à quelques mois du coup d'envoi, prévu le 11 juin 2026, paraît hautement improbable. « C'est un tournoi sous juridiction de la FIFA. Les décisions concernant les villes hôtes relèvent exclusivement de la Fédération », a rappelé Victor Montagliani, vice-président de l'instance mondiale, lors d'un récent forum à Londres. Trump a néanmoins affirmé qu'en cas de « conditions jugées dangereuses », il pourrait demander directement à Gianni Infantino, président de la FIFA, de déplacer les matchs. « Il ne voudrait pas le faire, mais il le ferait très facilement », a-t-il insisté.