Sit-in : les agents de sécurité et de nettoyage dénoncent "une exploitation humaine"

Des dizaines d'agents de sécurité, de nettoyage et de restauration se sont rassemblés, ce lundi 20 octobre 2025, devant le Parlement à Rabat, pour dénoncer la dégradation des conditions de travail, la poursuite des pratiques d'exploitation et la précarité chronique qui frappent ces métiers.
A l'appel du Syndicat National du Personnel Privé de Sécurité, de Nettoyage et de Cuisine, affilié à la Confédération Démocratique du Travail (CDT), de nombreux travailleurs venus de différentes régions du Royaume ont observé un sit-in national pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et la poursuite des pratiques d'exploitation et de précarité dans leurs secteurs.
© Ayoub Amar
Les manifestants ont scandé des slogans exigeant le respect du Code du travail, le paiement régulier des salaires, et la reconnaissance de leurs droits fondamentaux. Selon les organisateurs, cette action s'inscrit dans le cadre d'une grève nationale générale décidée par le Conseil national du syndicat.
« Je suis ici, devant le Parlement marocain, pour exprimer un acte de solidarité avec nos collègues des secteurs de la sécurité, de la restauration et du nettoyage, qui souffrent depuis longtemps. Ces travailleurs et travailleuses sont privés de leurs droits et exploités de manière brutale, d'une façon indigne et inacceptable », a déclaré à Hespress FR Youssef Ouassissou, secrétaire général du Syndicat national des cheminots.
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Selon lui, il est temps de revoir le Code du travail afin d'y inscrire clairement les droits de cette catégorie de personnel et d'ouvriers. Et de préciser : « Quand on parle des agents de sécurité, du nettoyage ou des cuisiniers travaillant dans les hôtels, le minimum de droits leur est refusé ».
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« Pas de repos hebdomadaire, pas de primes, et même les salaires ne sont pas versés à temps. Certains attendent jusqu'à trois mois pour être payés, et le SMIC n'est même pas respecté », a-t-il déploré. Ouassissou a notamment tenu à souligner que « les agents de sécurité, par exemple, travaillent plus de douze heures par jour sans repos, pour des salaires dérisoires. C'est une forme d'exploitation humaine. Il est temps que cela change ».