Porté par des réformes structurelles et une stabilité macroéconomique exemplaire, le Maroc s'impose comme le moteur de la croissance en Afrique du Nord. Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international, le Royaume enregistrera en 2025 une progression de 4,4%, la plus élevée de la région. Dans son rapport sur Perspectives économiques régionales, le FMI place le Royaume en tête des économies nord-africaines, devant l'Egypte (4,3%), la Mauritanie (4%), l'Algérie (3,4%) et la Tunisie (2,5%). Avec un taux de croissance de 4,4%, supérieur à la moyenne régionale du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (3,3%) et à la moyenne mondiale (3,2%), le Maroc confirme sa trajectoire ascendante. Cette performance, qui le place juste derrière les Emirats arabes unis (4,8%) au niveau régional, s'explique par une combinaison de facteurs internes favorables : investissements massifs dans les infrastructures, montée en puissance des énergies renouvelables, diversification industrielle et renforcement du climat des affaires. Le FMI salue notamment la politique de réformes structurelles menée sous l'impulsion des orientations royales, qui a permis de consolider les équilibres macroéconomiques, d'attirer les investissements étrangers et de soutenir la compétitivité du tissu productif national. Le pays bénéficie également d'une gestion prudente de la dette et d'une politique monétaire mesurée, renforçant sa crédibilité sur les marchés internationaux. L'amélioration du Produit intérieur brut (PIB), passé de 3,8% en 2024 à 4,4% en 2025, illustre une dynamique de reprise soutenue, nourrie par la relance du secteur agricole, la résilience des exportations et la montée en gamme industrielle, notamment dans l'automobile, l'aéronautique et l'hydrogène vert. Sur le plan international, le FMI souligne que la résilience économique du Moyen-Orient et de l'Asie centrale se maintient en 2025, malgré une incertitude mondiale persistante et des tensions géopolitiques locales. Dans la région MENA, la croissance devrait se renforcer progressivement, portée par la production pétrolière, une demande intérieure robuste et la mise en œuvre de réformes structurelles. En revanche, le Caucase et l'Asie centrale connaissent un ralentissement, jugé nécessaire pour retrouver un rythme plus soutenable. Les risques restent néanmoins présents. Une demande mondiale plus faible, des conditions financières plus strictes, la résurgence de conflits géopolitiques et les chocs climatiques pourraient freiner les perspectives de croissance. Le FMI insiste donc sur la nécessité d'une gestion budgétaire prudente, d'une accélération des réformes structurelles et du renforcement des cadres institutionnels pour assurer une croissance durable et résiliente.