Dans la soirée de ce samedi 26 janvier, une situation d'alerte a été signalée aux alentours du CHU Ibn Rochd de Casablanca. C'était immédiatement après l'arrivée d'une ambulance appartenant au complexe pénitencier d'Aïn Sebaâ (Oukacha), avec le leader du Hirak Nasser Zefzafi à son bord. Le véhicule était escorté par un convoi de la Sûreté nationale. Précisions. Selon des sources médicales citées par Hespress, le leader du Hirak du Rif Nasser Zefzafi a été conduit hier soir au CHU Ibn Roch de Casablanca pour y recevoir les premiers soins en raison d'une blessure à la main. Une source à l'intérieur de la prison d'Ain al-Sabaa a expliqué que « Nasser Zefzafi a frappé sa main contre la porte de la cellule où il purge sa peine d'emprisonnement, à cause d'une crise de colère dont les causes sont inconnues ». Plus tard dans la soirée, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) s'est fendue d'un communiqué reflétant la situation de tension qu'a connue la prison d'Oukacha durant cette après midi du 26 janvier. « Colère » et « désobéissance » Le communiqué, dont Hespress FR détient une copie confirme que Nasser Zefzafi s'est « lui-même blessé à la main » et parle de « désobéissance » de ses camarades détenus, qui ont refusé d'entrer dans leurs cellules. La DGAPR promet dans sa communication publique une « punition » et déclare que la prison d'Oukacha a vécu « un moment difficile ». Il s'agit selon la même source d'une nouvelle tension entre l'administration et les détenus du Hirak rifain. On apprend ainsi que l'administration locale a fini par « obliger les détenus à pénétrer dans leurs cellules, dans l'attente des mesures disciplinaires nécessaires à l'encontre de ceux qui, par leur comportement, visaient à créer le chaos ». Transfert dans la « confusion » Donnant sa version des faits, la DGAPR déclare que « Nasser Zefzafi a demandé de l'aide à cause d'une douleur à une jambe. Et lorsque l'infirmière s'est présentée devant lui, il a jeté sur le sol les fournitures de soin et s'est frappé le bras contre le mur pour exiger la présence du directeur et du médecin en prétendant que l'aide fournie lui était insuffisante ». L'établissement dirigé par Mohamed Salah Tamek considère que « le comportement de Nasser Zafzafi est contraire à la loi et a créé de la confusion et du chaos ». Donnant suite à ces faits rapportés, la DGAPR indique qu'« un certain nombre de détenus ont refusé d'entrer dans leurs cellules, dans le contexte des mêmes événements ». Le communiqué dévoile, en fin, que « la direction de l'établissement a ordonné le transfert du détenu à l'hôpital afin de lui fournir le traitement nécessaire en raison du gonflement de sa main, causé par la blessure qu'il avait lui-même provoquée ». Et pour ce qui du reste des détenus évoqués par la DGAPR, le document précise qu'ils ont été « réintroduits dans leurs cellules, en attendant que des mesures disciplinaires soient prises à leur encontre ».