Père du leader du Hirak du Rif, Ahmed Zefzafi révèle ce lundi 28 janvier que son fils, détenu dans la prison d'Oukacha et transféré hier au CHU Ibn Rochd de Casablanca souffre de graves problèmes de santé. Récit. Hier dimanche, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a rendu public un communiqué expliquant les raisons de l'hospitalisation de Nasser Zefzafi, condamné en première instance à 20 ans de prison ferme pour différents chefs d'inculpation liés au Hirak du Rif. Donnant suite à un appel téléphonique qu'il a eu aujourd'hui avec son fils, Ahmed Zefzafi explique que le leader du Hirak souffre depuis le mois de mars 2018 de graves problèmes de santé. « Des symptômes d'accident vasculaire cérébral et d'hémiplégie sont apparus chez lui il y a plus d'un an et il souffre aujourd'hui d'une contraction de l'artère cérébelleuses supérieure droite. On lui a récemment appris que son artère est en train de rétrécir, ce qui affecte le flux sanguin vers son cerveau« , déclare Ahmed Zefzafi dans une publication sur sa page Facebook. #في إتصال هاتفي لابني ناصر الزفزافي في هذه الأثناء يوضح ما جرى يوم السبت في عكاشة#:فيما تداوله يوم السبت من أخبار… Publiée par Ahmed Zefzafi sur Lundi 28 janvier 2019 Transfert à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires Le père de Nasser Zefzafi ajoute que son fils l'a informé qu'au jour du samedi 26 janvier, « il a senti un malaise au niveau de son pied avant de remarquer un semblant de caillot de sang coagulé et de ressentir les symptôme d'une hémiplégie, puisqu'il a perdu toute capacité de sentir ou de bouger le côté droit de son corps ». Demandant de l'aide, Nasser Zefzafi aurait reçu une bouteille d'alcool du surveillant chargé de le garder, « ce qui a provoqué la colère de Nasser et de ses camarades qui ont appelé à son transfert à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires« , poursuit Ahmed Zefzafi. Transféré au CHU Ibn Rochd de Casablanca, « Nasser a été examiné par des angiologues, cardiologues et urologues« , selon la même source. « Après le diagnostic de son état de santé, mon fils a découvert que l'Administration pénitentiaire avait dissimulé des informations sur son état de santé depuis le 1er mars 2018. Il n'a été informé que ce samedi 26 janvier 2019, que les tests IRM menés au cours de l'année écoulée avaient révélé une contraction de l'artère cérébelleuses supérieure droite », rapporte Ahmed Zefzafi. Il déclare en ce sens que « les médecins ont expliqué que le cas de Nasser nécessite son transfert en urgence à l'hôpital militaire de Rabat, mais il a été remis en prison ». Avoir accès au dossier médical Dans son poste sur Facebook, le père du leader du Hirak se demande pourquoi la famille proche n'a pas été mise au courant de l'évolution de la situation sanitaire de Nasser Zefzafi. Toujours d'après son paternel, Nasser Zefzafi n'a commencé à sentir ce malaise qu'après son arrestation et n'exclut pas que cela puisse probablement résulter de son agression le jour de son incarcération. Ahmed Zefzafi indique que son fils n'a commencé à sentir les symptômes qu'après son arrestation, le 29 mai 2017. « Il n'a pas exclu le fait que son agression le jour de son arrestation soit la cause de ses souffrances. Sa tête a été frappée contre le mur de la maison où il a été arrêté plus de six fois. Menotté, Il avait été frappé avec des poignets de fer », avance Ahmed Zefzafi. Le père du détenu s'inscrit en faux par rapport aux informations rendues publiques par la DGAPR et demande, « d'urgence », à avoir accès au dossier médical de son fils.