Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a fini par sévir après la diffusion d'une vidéo devenue virale : on y voit le caïd de la commune de Taghzout N'Aït Atta traiter un homme âgé de « hmar », signifiant « âne ». La scène, filmée lors d'une caravane médicale organisée fin mai, a suscité une vive indignation. Et fort heureusement qu'elle a été captée par un téléphone, car c'est précisément cette séquence qui a déclenché une série de plaintes et de rapports à l'encontre du caïd en question. En effet, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a pris la décision de démettre de ses fonctions le caïd de la commune de Taghzout N'Aït Atta. L'intéressé a été transféré vers la préfecture de Tinghir, où il restera sans affectation précise. Dans l'attente de la désignation d'un nouveau caïd, la gestion courante de la commune a été confiée provisoirement au vice-président du service des affaires intérieures, chargé d'assurer la continuité administrative. D'après plusieurs sources concordantes, cette mesure disciplinaire fait suite à une série de rapports et de plaintes adressés aux services centraux du ministère. Le dossier le plus marquant concerne un épisode survenu à la fin du mois de mai : lors d'une caravane médicale organisée dans la région, le caïd aurait traité un homme âgé d'« âne ». L'incident a pris une dimension nationale lorsque la vidéo de la scène, montrant l'agent d'autorité en train d'insulter le citoyen, s'est largement propagée sur les réseaux sociaux, suscitant une vague d'indignation. Sur les images, on aperçoit l'homme âgé fortement ébranlé par l'injure, tandis que des éléments des forces auxiliaires tentent d'apaiser la situation et de le rassurer. Cette injustice a été videment dénoncé par des militants associatifs et des défenseurs des droits humains, estimant qu'un tel comportement est incompatible avec les responsabilités d'un représentant de l'administration, censé garantir le respect et la dignité des citoyens. Ils ont également rappelé que de tels excès nourrissent un sentiment d'abandon dans des territoires déjà en difficulté en matière de développement. Par cette mesure disciplinaire, le ministère de l'Intérieur réaffirme son engagement à faire correspondre responsabilités et obligations de reddition de comptes, tout en garantissant la continuité d'un service administratif respectueux des principes de bonne gouvernance et des standards de qualité du service public.