L'ambassade du Royaume du Maroc en Guinée-Conakry est intervenue dans le dossier concernant la rétention de trois citoyens marocains, deux chauffeurs routiers et leur assistant, bloqués dans ce pays d'Afrique de l'Ouest depuis plus de trois semaines en raison d'un différend commercial opposant un exportateur marocain à un opérateur guinéen. Selon une source bien informée citée par Hespress, une plainte a été déposée auprès des autorités policières guinéennes après que les trois ressortissants marocains aient été retenus dans un entrepôt appartenant au partenaire commercial local. La même source indique que des démarches sont actuellement en cours pour parvenir à un règlement du litige commercial à l'origine de la situation. Ces initiatives diplomatiques et juridiques devraient, selon les mêmes informations, permettre d'accélérer la libération des citoyens concernés, ainsi que la restitution des clés de leurs camions immobilisés sur place. L'affaire avait été révélée dimanche dernier par le bureau national du Syndicat national des professionnels du transport routier, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT). Dans deux courriers adressés respectivement au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et au ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, le syndicat avait alerté sur la rétention prolongée de deux chauffeurs marocains de transport international et de leur assistant à Conakry, appelant à une intervention urgente des autorités marocaines. Joint par Hespress, Monir Benazzouz, secrétaire général du syndicat, avait précisé que l'état de santé des personnes concernées est jugé satisfaisant. Il a toutefois expliqué que, après le déchargement d'une cargaison de fruits et légumes, le distributeur guinéen avait fermé l'entrepôt et empêché les chauffeurs de repartir, les maintenant ainsi retenus pendant plusieurs semaines. Selon le syndicaliste, la situation découle d'un différend commercial entre le distributeur guinéen et l'exportateur marocain, ajoutant que la profession n'a été informée des détails du dossier que récemment, ce qui explique le délai dans la saisine des autorités compétentes.