Le ministre délégué auprès de la ministre de l'Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a indiqué que le nombre de veuves bénéficiaires du soutien direct s'est élevé à 386.214 à la fin du mois d'octobre dernier. La moyenne mensuelle s'est établie à environ 404.575 bénéficiaires entre juillet 2024 et octobre 2025, soit le double du nombre enregistré par l'ancien programme destiné aux veuves en situation de vulnérabilité. S'agissant des femmes divorcées, le programme a connu, selon les nouvelles données présentées par Lekjaa dans sa réponse à une question parlementaire du député haraki (Mouvement populaire) Mohamed Ouzzine, un « saut qualitatif ». Le nombre de bénéficiaires a en effet dépassé 152.951 femmes à fin octobre 2025, soit un chiffre quatorze fois supérieur à celui des précédentes bénéficiaires du « Fonds de solidarité familiale ». La moyenne mensuelle s'est stabilisée autour de 152.443 bénéficiaires. Le ministre a attribué cette réussite, qui s'inscrit dans la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales appelant au regroupement des programmes de soutien et à un ciblage plus efficace des catégories vulnérables, à l'adoption d'une procédure électronique simplifiant le dépôt et le suivi des demandes, ainsi qu'à un système de ciblage transparent reposant sur le « Registre social unifié » et le « Registre national de la population ». Il a précisé que ce programme, lancé en décembre 2023, a mis un terme à une période marquée par la superposition des dispositifs et la faiblesse de la coordination, grâce à l'intégration d'anciens mécanismes tels que le Fonds de solidarité familiale et le programme d'aide aux veuves dans un système unique et harmonisé. Le programme vise à couvrir 60 % de la population non incluse dans les régimes d'allocations familiales, à travers un ensemble diversifié de prestations. Celles-ci incluent la protection contre les risques liés à l'enfance, via des allocations mensuelles pour les enfants (jusqu'à six enfants), accompagnées d'un soutien complémentaire pour les orphelins et les personnes en situation de handicap. Elles comprennent également des allocations de naissance et de rentrée scolaire, dans la continuité de l'initiative « Un million de cartables », octroyées selon des conditions préférentielles. Le dispositif prévoit en outre l'octroi d'une aide forfaitaire aux ménages sans enfants ou comptant des personnes âgées, afin de renforcer leur pouvoir d'achat. Il comprend également la prise en charge des orphelins à travers un soutien dédié aux enfants résidant dans les établissements de protection sociale. Lekjaa a rappelé que ce programme constitue l'aboutissement de nombreux efforts déployés, notamment en matière d'intégration de certains dispositifs d'appui antérieurs, tels que le programme d'aide directe aux veuves en situation de précarité ayant la garde de leurs enfants orphelins, ainsi que le Fonds de solidarité familiale destiné aux mères démunies divorcées et aux enfants bénéficiaires de pensions alimentaires. Il a souligné que la loi n° 58.23 a opéré la rupture juridique nécessaire pour dépasser les limites des anciens programmes : le Fonds de solidarité familiale (2011–2022) n'avait pas dépassé un plafond de 27 548 bénéficiaires sur trois années, tandis que le programme d'aide aux veuves (2015–2023) s'était arrêté au seuil de 132 649 bénéficiaires. Ces chiffres ont été dépassés par le nouveau système en l'espace de quelques mois seulement, consacrant ainsi l'efficacité de la vision royale visant à unifier et améliorer la protection sociale des Marocains. Le ministre chargé du Budget a conclu en affirmant que ces indicateurs « reflètent, sans laisser place au doute, la réussite du programme de soutien social direct et sa supériorité par rapport aux résultats des précédents programmes sociaux, en particulier ceux destinés aux femmes veuves et divorcées ».