Un incident diplomatique pourrait naître entre l'Algérie et la Tunisie à cause des frontières. Depuis que des gardes-côtes algériens se sont permis d'ouvrir le feu sur un navire tunisien sur ses eaux territoriales, entre les deux pays, il y a de l'électricité dans l'air. Le ton risque de monter entre les deux alliés régionaux car s'il y a un sujet sur lequel tous les pays s'accordent pour partir en guerre, ce sont les frontières. Après que les gardes-côtes algériens aient tué par balles réelles un marin pêcheur se trouvant sur un bateau de pêche dans les eaux tunisiennes, Tunis a tapé du poing sur la table en convoquant vendredi 1er février, Abdelkader Al Hajjar l'ambassadeur algérien en Tunisie. Selon l'agence officielle tunisienne TAP, qui cite un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, le diplomate algérien s'est confondu en excuses et a présenté ses condoléances pour le décès de Maher Belmongi Briki, le capitaine du bateau de pêche tunisien. L'ambassadeur a par ailleurs promis de faire tout le nécessaire pour avoir des explications sur les circonstances dans lesquelles le marin a été tué jeudi, alors qu'il se trouvait au large de la ville tunisienne de Tabarka. La presse algérienne a précisé à ce propos que Maher Belmongi Briki a été tué de deux balles, dont l'une l'a atteint au cœur. De leur côté, les autorités algériennes sont restées muettes à ce sujet, aucune explication ni aucune excuse, ce qui en dit long sur la position algérienne qui ne doit pas s'estimer dans son tort. Une enquête doit être ouverte du côté tunisien pour faire la lumière sur ce décès.