Dans les colonnes d'El País, la présidente du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) a confirmé ce qu'a déclaré l'institution sur l'évolution de l'état de santé de Nasser Zafzafi. Un état qu'elle juge « pas inquiétant ». Amina Bouayach a également expliqué comment le Conseil compte traiter, dans le futur, les cas d'allégation de torture au Maroc. Plus d'une semaine après la polémique sur l'état de santé du leader du Hirak du Rif, Amina Bouayach s'est exprimée sur le sujet en réitérant les conclusions du CNDH qui a affirmé avoir rendu visite au détenu le 31 janvier dernier. Lire aussi : L'état de santé de Nasser Zefzafi se détériore, annonce son père Lire aussi : Situation de Nasser Zefzafi: La DGAPR affirme avoir toujours agi en conformité avec la loi À El País, qui l'a présentée comme la responsable du contrôle des droits de l'Homme au Maroc, Amina Bouayach précise : « dès que j'ai eu connaissance de l'affaire sur Internet, j'ai envoyé une délégation de la CNDH à la prison avec un médecin légiste ». En présence des responsables de l'administration pénitentiaire, la présidente ajoute que le médecin a rendu des consultations précises à Nasser Zefzafi pendant trois heures, avant d'examiner son rapport médical. Constat rendu public : le détenu n'est pas dans une situation préoccupante ou inquiétante. « Notre médecin a constaté qu'il avait des problèmes de pied et a recommandé un traitement radiologique spécifique une rééducation de ce pied. Les caméras sont très explicites sur le développement des faits et nous ne ferons aucune condamnation à cet égard » signifie Amina Bouayach. Rendez-vous dans cinq ans La présidente du CNDH s'est également exprimée sur les allégations de torture évoqués au cours du procès en première instance par les activistes du Hirak du Rif et par des ONG marocaines et internationales. « Nous n'avons pas encore créé de mécanisme pour empêcher la torture. En mars, nous organiserons une session pour le mettre en service », répond-elle. Amina Bouayach précise que le but de ce mécanisme sera de « prévenir et de sensibiliser la société, et non d'enquêter sur les plaintes ». Une fois que ce protocole discuté au Maroc depuis plus de cinq ans sera mis en œuvre, « Le CNDH sera en mesure d'effectuer des visites inopinées dans tous les centres de détention, des prisons aux centres de détention pour mineurs et des hôpitaux psychiatriques ». L'ex ambassadrice reconnaît qu'en matière de torture, « il existe encore des dysfonctionnements, des crises de gestion et des cas », mais elle se déclare confiante pour l'avancement dans la lutte engagée dans ce domaine.