La Tunisie reste, lundi 11 mars, dans l'attente des résultats des enquêtes et analyses liées à la mort des 12 nouveaux nés du centre hospitalier public de Rabta. L'affaire qui a éclaté le 7 mars a secoué tout le pays provoquant la démission du ministre de la Santé. La Tunisie est tiraillée entre l'incompréhension et la colère. Entre le 7 et le 8 mars, onze nouveaux nés sont mort à la naissance et dimanche, un nouveau bébé a succombé, faisant monter le bilan des morts à 12 bébés, selon Dr Douagi, chef du service de réanimation néonatale à l'hôpital militaire, et membre de la commission d'enquête sur les décès des nouveaux nés à La Rabta, a indiqué le site d'information Tunisienumérique. De multiples enquêtes ont été ouvertes depuis et sur plusieurs niveaux, notamment administratif et judiciaire. Au niveau médical, des échantillons ont été prélevé dans tous les services du centre hospitalier et ont été envoyés à différents laboratoires d'analyses, L'affaire a été si retentissante qu'elle a été nommée « la catastrophe de la Rabta », provoquant dans son sillage la démission du ministre de la Santé, Abderraouf Cherif. Mauvaise gouvernance Acceptée par le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed, la démission du ministre a été saluée par le président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi à l'ouverture de la réunion du Conseil de sécurité nationale, lundi au Palais de Carthage. Par ailleurs, l'association des avocats de Tunis a annoncé via un communiqué qu'elle met à la disposition des parents victimes de la catastrophe de la Rabta, une liste d'avocats qui se portent volontaires pour défendre leur cas devant la justice, à titre gratuit. Lundi, la ministre de la Jeunesse et du sport Sonia Ben Cheikh, et ministre de la Santé par intérim, a indiqué lors d'une conférence de presse, que le ministre démissionnaire Abderraouf Cherif n'était pas le seul responsable dans cette affaire et, que cette catastrophe était le résultat de plusieurs années de mauvaise gouvernance.