De nouveaux rebondissements dans l'affaire de la mort d'Imane Fadil. Ruby. La call girl impliquée dans le scandale de Sylvio Berlusconi est sortie de son silence pour s'exprimer sur le mystérieux décès du mannequin marocain, Imane Fadil, témoin clé du procès de l'ancien premier ministre italien. Imane, 33 ans, invitée régulière des soirées « bunga bunga » de l'homme politique, est décédée le 1er mars, un mois après avoir été admise dans un hôpital de Milan avec de graves douleurs à l'estomac. La police de Milan a ouvert une enquête afin d'élucider les circonstances de sa mort. La piste du meurtre n'est pas écartée. Avant sa mort, la mannequin aurait dit à des amis et à son avocat qu'elle avait été empoisonnée. Elle avait également exprimé des craintes pour sa sécurité après avoir comparu en 2012 comme témoin clé contre Berlusconi. Dans un entretien accordé au quotidien italien Il Fatto Quotidiano, Karima El Mahroug ne semble pas vouloir être mêlée à cette affaire. "Imane et moi étions semblables: nous voulions simplement une autre vie (…) Pauvre Imane, je suis désolée pour elle, quelle fin terrible. Je ne me souviens pas l'avoir rencontrée personnellement. Ça me semble être une histoire surréaliste, je ne veux pas contribuer au spectacle de cette nouvelle", a t-elle déclaré dans un premier temps. Fadil a témoigné lors du procès de 2012 de Berlusconi qui a été accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec Ruby qui confie au quotidien qu'elle regrette d'être toujours associée à Berlusconi et ses soirée « Bunga Bunga » auxquels elle a participé quand elle n'avait que 17 ans. "Vos journalistes me demandent juste de parler de Berlusconi. Vous vous moquez de ce que je vous raconte de ma nouvelle vie, des activités que j'essaye d'accomplir. Je suis devenue une personne différente, j'ai le droit de ne pas être recherchée juste pour parler du passé", explique la jeune femme d'origine marocaine, vraisemblablement agacée par cette image qui lui colle à la peau. L'ambassade du Maroc en Italie contre-attaque Hier, Souad Sbai, une ancienne députée du parti de centre droite de Berlusconi, a déclaré au journal La Repubblica qu'elle était «absolument» sûre que Fadil avait été assassinée. Elle a également insinué que l'ambassade du Maroc « serait au courant ». Suite à ces déclarations choc, l'ambassade marocaine a réagi en rejetant toutes les accusations et insinuations portées à son encontre. Plus encore, cette dernière a décidé d'engager des poursuites contre la principale concernée. « Dans son édition électronique du 17 mars 2019, le journal La Repubblica a publié un entretien de la journaliste Alessandra Ziniti avec Souad Sbai, sous le titre provocateur: 'Souad Sbaï: Pour la mort d'Imane Fadil, suivez la piste marocaine, ils savent utiliser le poison« , peut-on lire sur le communiqué publié par l'ambassade. « Dans cet entretien, Mme Sbai porte de graves accusations à l'encontre du Maroc et ses institutions, en particulier les institutions diplomatiques, suite à la mort d'Imane Fadil. Elle avance ainsi des informations mensongères, manipule les faits et se substitue à la justice italienne, alors que l'autopsie de la victime n'a pas encore été effectuée Devant ces propos, l'ambassade du Royaume du Maroc à Rome a engagé une action en justice contre l'intéressée auprès du Tribunal de Rome pour diffamation et diffusion d'informations mensongères visant à ternir l'image du pays », ajoute le communiqué. L'ambassade, sise à Rome a tenu à préciser qu'elle suivait de prêt le cas de la défunte, et « ce en étroite collaboration avec la justice italienne ».