Comme il l'avait annoncé dix jours plutôt, le président de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l'Homme (LMCDH) Idriss Sadrawi a déposé une plainte auprès du Procureur général de la Cour de cassation de Rabat contre le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amazazi. L'objet de cette plainte concerne le traitement du dossier des enseignants « contractuels ». En s'appuyant sur des recommandations Comité mixte d'experts de l'Organisation internationale du Travail (OIT) et de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) concernant la situation des travailleurs de l'éducation, Idriss Sedraoui reproche au ministre « une série de pratiques illégales faites de menaces, d'abus de pouvoir et de dépassement des prérogatives octroyées par la Constitution ». « Amazazi avait menacé les enseignants d'expulsion, sur la base de l'exercice de leur droit de grève qu'il considérait comme une interruption de travail injustifiée, et considérait que les grévistes entravaient le fonctionnement normal des institutions et le droit des étudiants à l'école et nuisait à l'intérêt public », explique le président de la LMCDH. Tout en espérant que « la loi suivra son cours », Sedraoui avance que « la grève est un droit constitutionnel, inscrit dans les conventions internationales, en tant que manifestation de la liberté syndicale, ce qui en fait des accords ».