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Trésors de l'Islam en Afrique : une exposition de 250 œuvres qui ausculte l'islam en Afrique subsaharienne
Publié dans Hespress le 03 - 08 - 2019

L'Académie du Royaume du Maroc a organisé ce vendredi 2 juillet une conférence de presse, en partenariat avec l'Institut du Monde Arabe, le ministère de la Culture et la Fondation Nationale des Musées, consacrée à la présentation des grands axes de l'exposition «Trésors de l'Islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar ».
Photo : Mouad Rhazi
Organisée du 17 octobre 2019 au 25 janvier 2020 dans trois espaces culturels, à savoir le musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain, la galerie Bab El Kébir et la galerie Bab Rouah, l'exposition met en exergue 13 siècles d'histoire à travers un voyage dans le temps alliant l'art, l'archéologie, l'architecture et l'ethnographie, dont témoignent près de 250 œuvres d'art, patrimoniales et contemporaines, provenant de collections publiques et privées du Maroc, d'Afrique et d'Europe.
« Nous allons exposer tout ce qui a été produit par la pensée islamique en Afrique et à la fois sur le plan architectural, le plan des habits, des livres, sur le plan de tout ce qui a été produit, et nous avons aussi essayé de chercher les artistes africains qui ont cherché à présenter cette pensée islamique en Afrique et qui vont être exposés dans les lieux d'exposition. L'académie va accueillir les conférences, le musée Bab El Kébir et la galerie Bab Rouah vont accueillir les œuvres et ce parcours va être un parcours instructif pour l'émergence et la diffusion de l'Islam en Afrique », a déclaré à Hespress Fr, Abdeljalil Lahjomri, Secrétaire Perpétuel de l'Académie du Royaume du Maroc.
Photo : Mouad Rhazi
Dans ce cadre, l'Académie du Royaume du Maroc a initié en amont de cette exposition, un cycle de conférences permettant de sensibiliser le grand public aux problématiques culturelles antérieures et actuelles de l'Afrique.
Ce cycle s'est déroulé au rythme d'une conférence par mois et a fait intervenir des experts, des historiens, des professeurs et des chercheurs d'horizons divers. L'Académie du Royaume du Maroc a également pris en charge l'aménagement des salles d'exposition des galeries Bab El Kébir et Bab Rouah.
Une exposition qui ausculte l'islam en Afrique subsaharienne
L'exposition « Trésors de l'islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar » explore le sujet inédit des cultures de l'islam en Afrique subsaharienne. Elle s'attache à relater l'histoire de la diffusion de l'islam en Afrique subsaharienne et à montrer, pour la première fois, la production artistique de ces sociétés musulmanes.
Pour rendre compte de l'ampleur et de la richesse de ce phénomène culturel, l'exposition présente des productions d'espaces géographiques : l'Afrique de l'Ouest, la Corne de l'Afrique, la haute vallée du Nil et l'aire swahilie. Ces régions correspondent aux contacts les plus anciens et fructueux, entre le monde arabo-musulman et ce qui a longtemps été appelé le Bilâd al-Sûdân («pays des noirs»).
Ce n'est que progressivement que l'islam gagne l'Afrique subsaharienne. La première partie explore les différentes voies de l'islamisation. Dès le VIIIe siècle, l'islam pénètre au sud du Sahara avec les réseaux commerciaux qui se dessinent à l'est puis à l'ouest avant de se diffuser par le biais des grandes routes de pèlerinage et des centres de savoir. Le rôle des pouvoirs politiques dans l'islamisation des sociétés, s'est parfois imposé avec force et a marqué l'histoire.
« L'exposition sera si riche, si dense que quelques mots ne suffiront pas pour la décrire. J'ai envie de dire : découvrez la et vous serez vous-mêmes émerveillés et étonnés par l'extraordinaire richesse artistique et intellectuelle de l'Afrique sous l'influence de l'islam », a affirmé à Hespress Fr, le Président de l'Institut du Monde Arabe, Jack Lang.
Photo : Mouad Rhazi
Pour cet ancien homme politique français, « c'est un sujet mal connu et parfois oublié de quelque manière. Depuis longtemps déjà, les marchands venus de différents pays du nord liés à la culture islamique ont agi et influencé la culture africaine. Et aujourd'hui, cette culture africaine est d'une originalité extrême. L'architecture, l'architecture religieuse, les manuscrits, pensez à Tombouctou, l'écriture. Et voyez, c'est une exposition qui sera très belle et passionnante sur un plan, je dirai, historique et politique ».
Anti-colonialiste, comme il l'a fièrement déclaré à la conférence de presse tenue au siège de l'Académie du Royaume du Maroc, Jack Lang nous a indiqué que « pendant très longtemps les colonialistes ont propagé l'idée selon laquelle l'Afrique subsaharienne serait dépourvue de traditions artistiques, sauf quelques sculptures ici où là. On disait dans les manuels scolaires que les civilisations de l'Afrique étaient des civilisations de l'oral et pas de l'écrit. Or, sous l'influence de lettrés arabes, les écrits conçus ici en Afrique sont exceptionnels et je répète Tombouctou, notamment, en est un merveilleux exemple ».
Et d'ajouter, « on disait aussi que l'Afrique est un continent sans architecture. On découvrira de quelle manière l'architecture religieuse est absolument exceptionnelle et très originale ».
A l'occasion des 20 ans de règne du Roi Mohammed VI, le président de l'Institut du Monde arabe n'a pas manqué de revenir sur les réalisations du Souverain, le qualifiant avant tout d' »homme extraordinairement cultivé, un passionné d'art et un amoureux de culture ».
Photo : Mouad Rhazi
« Il connait, comme une personne, à la fois l'histoire de l'art mais aussi l'histoire de l'art contemporain. J'ai eu l'occasion, plusieurs fois, de constater son érudition et sa connaissance si raffinée. Il a pris plusieurs initiatives. Vous constatez qu'un peu partout à travers le Maroc des événements culturels font vivre de nombreuses villes. Ici même à Rabat, Mawazine, ou ailleurs, à Essaouira, Casablanca et plusieurs villes du Royaume. Bientôt deux opéra-théâtres ouvriront. L'un à Casablanca, l'autre à Rabat. Il a œuvré aussi pour la préservation du patrimoine, de tous les patrimoines », a-t-il poursuivi.
Jack Lang a de même rappelé que la personne du Roi Mohammed VI « était même inspiratrice pour de très nombreux artistes et créateurs. Et le Maroc aujourd'hui est un pays d'exception, par l'extraordinaire vitalité de sa culture. Du cinéma à la peinture, de la sculpture à la littérature, en passant par toutes les formes d'art. le Maroc est aujourd'hui l'un des pays les plus créatifs d'Afrique. Et il y a beaucoup à dire sur le sujet. Je suis très heureux et très fier que l'institut du monde arabe ait été associé à plusieurs événements où le Maroc occupe une place centrale ».
Par ailleurs, selon le président de la Fondation Nationale des musées, l'exposition « Trésors de l'Islam en Afrique de Tombouctou à Zanzibar » est « un projet d'abord qui a été présenté à l'institut du monde arabe, en 2017. C'est un projet piloté par l'Académie du Royaume du Maroc. Et ce projet aujourd'hui a eu un tel succès en France et à l'institut du monde arabe. Il a battu je crois tous les records de visiteurs (...) c'est un projet éclairant, qui donne de la lumière, qui donne peut-être une autre image de l'islam (...) il aura cette chose extraordinaire qui sera réadaptée au Maroc avec une amélioration, avec des œuvres qui viennent de chez nous, qui parlent le langage du Maroc. Et ça, pour nous, c'est très important. C'est une des raisons, je dis, le bonheur aussi de pouvoir avoir quatre institutions qui s'unissent pour porter un message de paix et un message de bonheur et de lumière ».
Photo : Mouad Rhazi
Comme l'ont bien dit les trois intervenants, l'exposition présente la richesse des pratiques religieuses du continent africain. Le rôle des confréries soufies apparaît comme essentiel dès les XVIIIe-XIXe siècles. Par ailleurs, les croyances anciennes perdurent et évoluent avec l'islam, en particulier à travers le recours aux talismans.
En fin, l'exposition se termine en donnant pour la première fois toute sa place aux arts de l'islam au sud du Sahara. Cette dernière section invite le visiteur à une expérience sensible qui met en évidence la diffusion de formes et de savoir-faire à travers le continent. Il pourra aussi mesurer les particularités stylistiques et techniques qui ont contribué au rayonnement des populations du sud du Sahara.
Cette exposition est l'occasion de réunir des œuvres, souligne l'Académie, qui font .se rencontrer plusieurs disciplines : l'artisanat, le patrimoine immatériel, la calligraphie, l'architecture, l'art contemporain, et autres.


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