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Existe-il un modèle de développement : Le Modèle Japonais
Publié dans Jeunes du Maroc le 11 - 06 - 2004

Le Modèle Japonais : Le Japon a su, en moins de 40 ans, devenir la deuxième puissance commerciale mondiale et ce, malgré des périodes difficiles pour l'économie internationale. Ce succès semble en grande partie dû à l'ouverture du pays sur le monde et à l'acceptation des règles imposées par la libéralisation des échanges. Pour autant cela signifie t-il que la libéralisation des échanges et le processus de déréglementation soient les éléments indispensables à la croissance des pays en développement ?
La Banque Mondiale a défini le japonais modèle par cinq mots commençant par « E » :
*Le premier mot est exportation : Les pays exportent les produits pour lesquels ils sont plus doués dans la fabrication. Il s'agit surtout des industries de biens d'équipement demandant beaucoup de main d'œuvre qualifiée et une technologie. Le concept est d'exporter autant que possible et d'importer le strict minimum.
*Le deuxième mot est épargne : Les pays d'Asie orientale épargnent considérablement. Ceci permet de couvrir les capitaux nécessaires pour financer les investissements sans avoir recours aux organismes mondiaux tels que la Banque Mondiale.
*Troisième mot éducation : Les parents même de famille très modeste épargnent plus pour payer des études à leurs enfants ce qui leur permettra de s'élever dans l'échelle social.
*Quatrième mot emploi : Il y a une grande différence entre ceux qui ont l'emploi garanti et les autres. Les Japonais disent qu'ils possèdent les "3 trésors" : L'emploi à vie, le salaire à l'ancienneté et le syndicat d'entreprise. Ces trois "trésors" sont un élément très important dans leur culture. *Cinquième mot Etat : les Japonais croient que l'Etat peut contribuer et être utile au développement en orientant l'épargne privée et publique vers les secteurs en développement. De même l'Etat joue un rôle de filtre sur les étrangers tant en ce qui concerne la main d'œuvre que les capitaux.
Le Japon, qui constitue la 2ème puissance économique mondiale, est impressionnant tant par les performances que par la capacité d'adaptation de l'outil de production. La gamme d'industries est puissante et variée. Les industries lourdes stagnent ou se reconvertissent mais représentent encore 28% de la production industrielle (n°1 en sidérurgie et en constructions navales). Les industries de transformation assurent le succès actuel (n°2 en automobiles). Les industries récentes de haute technologie sont en expansion et nourrissent les exportations : matériel électrique et électronique, robotique, télécommunications, biotechnologies et nouveaux matériaux. En fait, ce pays a profité des transferts et des achats de brevets américains, puis a commencé à transférer ses technologies dans le monde entier en délocalisant (sidérurgie, matériel de transport).
Le Japon est aussi considéré comme étant le troisième exportateur de marchandises sur le plan mondial, et possède le premier excédent commercial. L'organisation de son commerce se caractérise par le fait que les exportations visent à une internationalisation constante de l'économie à partir des stratégies conjuguées du MITI (ministère de l'industrie) et des sogo-shoshas (partenariat État-entreprise).
Le Japon exporte des produits manufacturés à hauteur de 9% des exportations mondiales. Il s'agit presque exclusivement de produits industriels dont plus de la moitié sont des biens d'équipement. Il est aussi un gros importateur de produits bruts (50% des achats) : 1er importateur de matières premières, 2ème de produits énergétiques, 3ème de produits agroalimentaires. Il n'importe que ce qui est vital. Le Japon échange surtout avec les pays industrialisés, et pour moitié avec les États-Unis, premier client et premier fournisseur devant les pays asiatiques et l'Union européenne. Quant à sa puissance financière, la forte épargne des ménages et l'accumulation des excédents commerciaux expliquent que, sur les dix premières banques mondiales, huit soient japonaises ! La bourse de Tokyo (indice Nikkei) est devenue depuis 1987 la première place financière du monde. Le Japon place la moitié de ses capitaux dans les pays industrialisés (Amérique du Nord, Union Européenne). Les investissements sont financiers, immobiliers, touristiques et culturels (studios d'Hollywood), ou industriels et servent ainsi à délocaliser et à contourner les obstacles protectionnistes.
Cependant, le modèle économique traditionnel, qui a fait la réussite du Japon, a été progressivement déstabilisé par l'ouverture internationale. Sa conversion difficile, encore compliquée par une crise financière persistante, explique le manque de ressort de l'économie durant la décennie 90. Cette crise, qui s'est traduite par des dévaluations brutales de la plupart des devises asiatiques (hors Chine et Taïwan), par la restructuration des secteurs bancaires, par l'accroissement des faillites et le ralentissement des économies, a eu des conséquences sur le Japon. Jusqu'aux années 80, la caractéristique principale de ce modèle était la « rigidité flexible ». Sous l'effet de l'ouverture, les subtils équilibres entre « flexibilité » et « rigidité » ont été perturbés.
L'administration augmentant progressivement le nombre des réglementations, la balance s'est mise à pencher du côté des rigidités. Mais l'internationalisation progressive de l'économie japonaise - son coup d'envoi a été donné lors de la libéralisation partielle du contrôle des changes en 1980 - participe également à la définition des nouveaux contours du modèle dont les trois piliers, Etat, épargne et éducation, sont ébranlés.
L'Etat a perdu une partie de son rôle de grand maître des horloges. Des entreprises publiques, comme le Japan National Railway ou la Nippon Telegraph amp Telephone, ont été privatisées. L'indépendance financière des firmes, liée aux excédents de trésorerie accumulés au cours de la décennie 70, a amoindri le pouvoir du ministère du commerce international et de l'industrie (MITI). Jusque-là, celui-ci pouvait dicter ses orientations industrielles en donnant, ou non, le feu vert pour l'octroi des crédits.


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