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Mounir Chraibi, Wali de Marrakech : «Trente milliards de dirhams de projets ont été injectés en 2005 à Marrakech »

Que ce soit la nouvelle ville de Tamansourt, située à sept kilomètres de Marrakech, dont les chantiers avancent à une cadence effrénée ou la gestion au quotidien de la ville de ocre, les projets structurants lancés ou à venir, le Wali de Marrakech, Mounir Chraïbi ne laisse aucune zone d'ombre. Entretien.
La Gazette du Maroc : en 2003, on avait avancé beaucoup de milliards d'investissements à Marrakech. Où en est-on aujourd'hui avec ces différents projets ?
Mounir Chraibi : on avait avancé 12 milliards de dirhams en 2004 et 3 milliards en 2003. Pour l'année 2003, nous sommes à un taux de réalisation de 70% et 50% pour l'année 2004.
Quel genre d'industries la nouvelle ville de Tamansourt sera-t-elle destinée à accueillir à terme ?
le point de départ de cette nouvelle ville consiste à circonscrire l'urbanisation de Marrakech en la portant sur les villes-satellites comme Tamansourt. À cet égard, cette nouvelle cité à la porte de Marrakech sera la première ville stratégique qui aura à jouer ce rôle. Des plans d'aménagement sont prévus sur d'autres villes satellites comme Tamasloht, Tahnaout. Ces dernières sont actuellement dans la phase d'aménagement. Elles se situent à 20 ou 30 kilomètres de Marrakech.
Des villas à ce prix ne vont-elles pas aiguiser l'appétit de plus d'un spéculateur ? Avez-vous pris des mesures à ce niveau ?
Ceux qui achètent ont évidemment le droit de revendre. Mais il y a des règles qui stipulent que ces pavillons reviennent en priorité aux habitants de la province qui n'ont pas de logement et qui aspirent à l'avoir.
Quels sont les arguments dont vous disposez pour attirer plus d'un investisseur à Tamansourt ?
l'objectif assigné à Tamansourt est qu'elle soit d'abord une ville de projets économiques. Nous ne voulons pas que cette ville, distante de celle de Marrakech de sept kilomètres, devienne une cité dortoir. Pour ne pas tomber dans cette éventualité, nous avons ouvert toute une zone industrielle pour soutenir les activités économiques, notamment dans le domaine de l'artisanat et l'habitat. D'autres industries légères viendront renforcer cet élan.
Par ailleurs, la zone offshore qui est prévue dans la nouvelle ville bénéficiera à la fois de la logistique de Marrakech, de sa qualité de vie et de l'habitat offert par Tamansourt. Des cadres à haut potentiel préfèrent de plus en plus venir travailler à Marrakech ; ce qui va hisser ce projet de zone industrielle vers le haut.
Pour l'instant, nous sommes à la recherche du premier investisseur emblématique. Pour rappel, il existe déjà un centre d'appel qui fonctionne à Tamansourt.
Ceci dit, nous avons assez d'arguments pour attirer plus d'un investisseur. Pour preuve, en premier lieu, Marrakech est une ville qui attire énormément de cadres supérieurs comme je l'ai souligné plus en haut; ce qui est extrêmement important dans l'attractivité d'une zone qui veut se vendre. En deuxième lieu, il existe une offre d'habitat de qualité. Enfin , en troisième position, il y a un centre de formation, des universités, une main d'œuvre qualifiée, à travers un enseignement de qualité …Et puis, nous sommes en train de compléter le tout par une offre de service et industrielle.
Ceci globalement défini, il n'est pas question pour nous d'inviter ici des industries polluantes telles que l'automobile ou la chimie.
Dans l'émergence régionale, nous avons opté pour quatre secteurs classiques, en l'occurrence l'agroalimentaire, le bâtiment, le tourisme et l'artisanat. En ce qui concerne les secteurs d'avenir sur lesquels nous parions, je vous cite entre autres les services liés à la santé, la biotechnologie, les centres de services, notamment avec Marrakech Shore…
Quant à l'encouragement des Toutes petites entreprises (TPE) et des PME à venir s'installer dans la région, nous estimons qu'il faut leur ouvrir le marché, c'est-à-dire les projets structurants. Et ce marché existe aujourd'hui sous forme d'hôtels, de riads, de grands centres commerciaux et de services à l'export, de centres d'appels…autrement dit, tout est là pour accueillir ceux qui veulent venir se reposer après une semaine de labeur, faire du shoping, poursuivre des études dans des écoles prestigieuses formant les managers de demain…
Qu'en est-il des autres projets privés ?
en 2005 quelque 30 milliards de dirhams de projets d'investissement ont été constatés.
On parle d'un important investissement du groupe Chaabi à Marrakech dans les mois à venir. Le confirmez-vous ?
je le confirme. Ce groupe a été déjà autorisé à réaliser des grands projets à Marrakech. Il a deux hôtels dans la zone de l'Agdal. Et il s'apprête à investir des milliards de dirhams dans un grand projet de cité touristique dans un proche avenir.
Ce groupe participerait davantage à la création de richesse dans la ville ocre s'il investissait dans l'agroalimentaire. Une usine de sucre dans la région de Marrakech est, par exemple, une belle opportunité.
Avec le développement accéléré que connaît aujourd'hui la région de Marrakech, avez-vous déjà une stratégie bien claire pour tendre la main à ceux qui sont jusqu'à maintenant considérés comme des laissés pour compte ?
M.C : La nouvelle vision que nous avons de la ville de Tamansourt ne tolérera aucun habitat insalubre à l'intérieur ou à l'extérieur. Nous voudrons que ce projet soit mené de manière harmonieuse et équilibrée.
Dans la nouvelle ville, il existe déjà 3.000 ménages que nous allons déplacer vers d'autres zones. Ils auront en leur possession des lots de terrains doublés d'un petit budget qui va leur permettre de construire leurs nouvelles maisons.
Par ailleurs, au niveau éducatif, je puis vous dire qu'aujourd'hui, les deux communes rurales que sont Wahat Sidi Brahim et Harbil ont un taux de scolarisation de 100%. Mais cela se passe très mal parce que les collèges et les lycées sont encore absents. C'est pour cela que nous avons accléré la construction du collège de Tamansourt qui va ouvrir ses portes dès la rentrée prochaine alors que la date prévue à cet effet était l'ouverture du mois de septembre 2007.
La rareté de l'eau se pose avec acuité à la province de Marrakech. En dépit de cette réalité, nombreux sont ici les projets qui consomment énormément du précieux liquide. Comment gérez-vous au quotidien ce paradoxe ?
La problématique de l'eau à Marrakech a fait l'objet d'une réunion vendredi 23 juin à la Primature. C'est dire combien cette question intéresse à un niveau élevé les autorités du pays. Aujourd'hui, ce qu'il faut visualiser, c'est que Marrakech bénéficie d'une dotation d'un milliard de mètres cubes d'eau par an. Dans ce volume, 300 millions de mètres cubes viennent de canaux de rocade. La partie utilisée comme eau potable dans cette dotation tourne autour de 70 à 80 millions de mètres cubes par an. Cela voudrait dire que tout ce qui reste est soit utilisé pour l'agriculture soit perdu. C'est donc à ce niveau que se situe la vraie problématique. La question à poser est la suivante : comment aider l'agriculture à utiliser l'eau de manière rationnelle ?
Le taux de micro-irrigation est très faible, le choix des cultures à pratiquer doit être judicieux. L'idée serait d'éviter d'aller arbitrer sur l'agriculture au détriment de cette activité qui fait vivre des dizaines de milliers de personnes.
Enfin de compte, Marrakech et sa région n'ont pas un problème spécifique d'eau potable. Par ailleurs, il existe quelques projets structurants liés à cette denrée indispensable. Il s'agit de la mobilisation de l'eau. Pour ce faire, les barrages de Chichaoua, d'Essaouira,… sont prévus. Les études les concernant sont avancées. Nous avons aussi le projet de recyclage des eaux usées à Marrakech qui vient de démarrer. L'amélioration du rendement de l'eau est une priorité actuellement dans la politique de l'eau au niveau de la province. On doit tout faire pour arriver à diminuer la perte de rendement des réseaux de la Radeema qui avoisine 65% actuellement .
Si on continue à fonctionner avec une telle vitesse, il faudra envisager des solutions radicales pour réduire le gaspillage. Et ces deux solutions sont la création d'autres barrages ou le dessalement de l'eau de mer. Ces deux projets sont des solutions possibles sur une période pouvant aller jusqu'à 15 ans.
Projets structurants de la ville de Marrakech
Axe 1 : Embellissement de la ville
* sauvegarde et développement de la Palmeraie : Plantation de prés de 2000.000 nouveaux palmiers
* Ouverture de nouveaux espaces verts
. Ghabat Chabab
. Aqdal Ba Hamad
. M'hamid
. Zahrat Nakhil
. Bd Allal al Fassi
. Remparts de l'Agdal
* Achèvement du Pavage de la ville
* Aménagement des voies d'entée de la ville (Casablanca, Fes, guemassa, Agadir)
Axe 2 : Maîtrise de l'Urbanisme
* Sauvegarde de la médina
* Grands aménagements
. Les environs de la ménara à l'occasion des grands projets touristiques (Four Seasons)
. Les environs de la Koutoubia à l'occasion du transfert du consulat de France
* Grands projets de restructuration urbaine
. Le site du marché de Gros (à l'occasion de son transfert)
. La cité de la Police
. L'ancienne Zone Industrielle d'Azli
. M'hamid Sud
* Création d'un nouveau pole urbain (Champ Ghoul) sur 600 ha
* Ouverture d'une nouvelle Touristique à Zahrat Nakhhil (180 ha)
Axe 3 Développement des Infrastructures de base
* Réalisation des digues de protection contre les inondations (Zone de l'Agdal M'hamid)
* Programme d'Urgence de la Radeema pour sécuriser l'alimentation de la vile, achever les travaux de l'assainissement liquide
* Lancement de la station de traitement des eaux ussées et programmation du traitement secondaire afin de mobiliser l'eau pour l'arrosage des espaces verts
* Ouverture de cinq nouveaux Parkings en partenariat avec le secteur privé
* Aménagement des rocades pour soulager la circulation de la ville (Casa Safi, Essaouira Mhamid…)
* Lancement d'une étude pour la gestion des déplacements urbains
* Travaux d'Extension de l'Aéroport
* Ouverture d'une nouvelle décharge
* Acquisition de 50 unités pour l'assainissement solide
Axe 4 : Accompagnement du développement
* Eradication de l'habitat insalubre par l'ouverture des nouvelles zones d'hébergement
* Redéploiement des écoles et des centres de santé en fonction des nouveaux pôles urbains
* Ouverture d'un nouveau CHU (900 lits)
* Création de nouvelles spécialités : centre de lutte contre le cancer, chirurgie cardiaque, centre pour les grands brûlés
* Soutenir les programmes d'insertion sociale des jeunes dans le cadre des programmes d'INDH
* Supporter le développement de l'artisanat traditionnel
Axe 5 : Mobiliser les Financements
* Elargir l'assiette fiscale et améliorer le recouvrement des taxes locales
* Contractualiser les programmes de développement avec la direction générale des collectivités locales
* Contracter des prêts FEC
* Assurer une gestion active du patrimoine de la ville au profit du financement du développement de la ville
* Concéder la gestion des services d'eau, d'électricité, et d'assainissement liquide
* Concéder la Gestion de l'assainissement solide
* Création d'une société d'économie mixte avec les institutionnels pour accompagner le développement de la ville


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