Les esprits chauffent chez le commun des mortels et la grogne monte dans une société où la cherté de la vie accapare le plus clair des discussions de nos citoyens. Des citoyens, il est vrai, fortement bousculés ces derniers mois, dans leur pouvoir d'achat en érosion accélérée. Vacances estivales suivies de la rentrée scolaire cédant le pas au Ramadan et aux fêtes de l'Aïd Al Fitr et l'Aïd Al Adha. De quoi mettre knock out les bourses d'une bonne majorité de ménages. Ces événements «dépensiers» furent aggravés par une inflation galopante des prix des denrées alimentaires, des transports, de l'eau et de l'électricité dans la foulée des augmentations successives des carburants suite au renchérissement du cours du pétrole sur les marchés internationaux. Le hic, c'est que les augmentations continuent par ci et par là, en catimini et brusquement découvertes, dès que le pauvre consommateur se rend à ses emplettes. Trop, c'est trop, et les manifs ont démarré dans certaines régions du pays, sans oublier la marche nationale initiée par la société civile le dimanche 24 décembre dans la capitale du Royaume. Mais le comble dans cette histoire, c'est que la politique de libéralisation des prix par indexation partielle interposée, est conduite de façon strictement unilatérale, sans que leur emboîte le pas le réajustement nécessaire des salaires. En termes plus clairs, plus les prix à la consommation flambent, plus le pouvoir d'achat diminue à cause de salaires «gelés».