Tout en étant à l'étranger, les ressortissants marocains peuvent désormais déposer leurs demandes de renseignement et les réclamations y afférentes, à travers le Portail national du droit d'accès à l'information. Cette possibilité est le fruit d'un partenariat entre le CCME et la CDAI. Ph. CCME ‹ › Les Marocains résidant à l'étranger n'auront plus ni à se déplacer, ni à multiplier les canaux de recherche et de communication pour accéder à des renseignements utiles. Ils peuvent désormais consulter le Portail national du droit d'accès à l'information (PNDAI) mis en place par la Commission du droit d'accès à l'information (CDAI), avec laquelle le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a scellé un partenariat dans ce sens. Paraphé ce lundi à Rabat, cet accord contribue à renforcer de transparence, la gouvernance et la mise en œuvre effective de ce droit, qui concerne aussi bien les concitoyens du pays que les Marocains du monde. Signé par Omar Seghrouchni, président de la CDAI et par Driss El Yazami, président du CCME, ce partenariat permet ainsi d'orienter les MRE vers l'ensemble des informations utiles aux diverses démarches administratives à suivre, en les renvoyant notamment vers les instances concernées. Un dispositif qui facilite la centralisation des renseignements en la matière, face à la multiplicité des services. Une meilleure orientation pour les MRE Président du CCME, Driss El Yazami a indiqué que cette initiative répondait notamment aux questions des MRE sur leurs rapports avec ces administrations-là dans tous les domaines. Il s'agit également de combler le vide en matière d'informations dans ce sens, accentué par la distance, tout en soutenant le travail des services consulaires effectué à cette même fin, sous les orientations du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. L'accord est annoncé également après le lancement d'un Chat bot par le CCME (Goul IA) pour mieux informer sur les droits et les devoirs des MRE à l'égard des services administratifs dans le pays d'origine. Grâce à l'adhésion au PNDAI, ce processus et le suivi seront assurés en phase avec l'article 27 de la Constitution, ainsi que de la loi 31.13 relative au droit d'accès à l'information. En effet, ce cadre engage à «désigner les responsables chargés du traitement des demandes et des plaintes, à assurer le traitement et le suivi dans les délais légaux, ainsi qu'à renforcer la publication proactive de l'information, y compris les données ouvertes» (open data). Ph. CCME À ce titre, la CDAI aura pour mission d'accompagner le CCME «dans son intégration effective au portail et organisera des actions de formation et de sensibilisation sur le droit d'accès à l'information». Dans ce sens également, une commission mixte de coordination fera «le suivi de la mise en œuvre de l'accord», en plus d'«identifier les éventuelles difficultés et de proposer des solutions visant à améliorer la coopération entre les deux parties». De plus en plus d'institutions adhèrent au portail Président de la CDAI, Omar Seghrouchni a pour sa part déclaré que l'accord facilitait l'accès des MRE à des données unifiées et accessibles par le biais d'un portail fiable et sûr, avec un suivi de la part des institutions prévues par l'article 2 de la loi 31.13 qui rejoignent de plus en plus le PNDAI, dans les domaines législatif, judiciaire et territorial. En effet, des partenariats dans le même sens concernent aussi bien le Parlement que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et autres. Il s'agit, en outre, de permettre l'accès à l'information en anticipant sur les demandes et l'étude des doléances, tout en unifiant les pratiques et en luttant. À terme, il est question de lutter contre les fake news relatives aux informations publiques. «Par le biais de cette plateforme, les citoyens marocains peuvent s'adresser à toutes les administrations. En se connectant, ils peuvent choisir à quel établissement ils veulent adresser une demande. Celle-ci est ensuite suivie selon la loi», a déclaré Omar Serghouchni à Yabiladi. C'est dans ce sens que le président de la CDAI estime que cette synergie permettra une mise en œuvre effective de l'article 27 de la Constitution, en privilégiant une démarche de transparence à même de démêler le vrai du faux.