Entre contraintes de la durée de la garde-à-vue légale et les restrictions du respect des droits humains, les sécuritaires ne savent plus sur quel pied danser. D'ailleurs, ils déchantaient jusqu'au jour où une circulaire est tombée comme une bénédiction : le droit de tirer sur les agresseurs armés. Un jeune homme complètement perdu, sous l'effet de la colère, de la misère et des barbituriques s'acharne sur ses parents, un coutelas à la main. Il blesse le père, qui avait refusé de lui donner les deux sous habituels et s'apprête à attaquer la mère. Celle-ci fait appel au service de la police de Sidi Othmane, dont un élément vient à son secours. Il est du quartier et son frère l'accompagne. L'agresseur s'en prend au policier et au frère. Se sentant en danger, le policier sort son arme et tire. Il blesse et maîtrise le forcené. L'agent de sécurité se retrouve devant le juge d'instruction. Une circulaire tombe par la suite, autorisant les éléments de la police à prévenir, effrayer puis tirer sur les agresseurs armés. Lundi 14 mai, au quartier Massira I, un jeune homme, complètement saoul, et drogué aussi, s'attaque à une ronde de police. Muni d'une arme blanche, il menace les éléments de la police et tente de les agresser. Il reçoit une balle dans son épaule. Transporté aux urgences, il a été soigné et traduit devant la justice. Dans la même semaine, à Mohammédia, un autre jeune homme s'apprête à agresser une jeune fille qui traversait le boulevard. Il cherche à lui arracher son sac. Police secours effectuait une ronde dans les parages. Le policier essaie de l'interpeller, mais le voleur s'acharne, sous l'effet des barbituriques, coutelas à la main. Insultes suivent injures et menaces. Il reçoit deux balles à la jambe. Ce phénomène deviendra certainement courant, vu les dépassements et les transgressions constatés ces derniers temps par des récidivistes qui ont pris l'habitude de séjourner à Oukacha pour passer de « bons moments » et ressortir reprendre en force leurs activités meurtrières. VOL DEVANT UNE ECOLE La Ribambelle n'est pas épargnée Une mère de famille gare sa voiture devant l'école de ses enfants, la Ribambelle, pour descendre les chercher. Une fois les portières fermées, elle court vers la cour, sac et clés en main. Chemin faisant, deux gaillards lui pointent un couteau entre les côtes lui demandant de leur filer discrètement les clés de la voiture. Terrorisée et mise devant le fait accompli, elle n'hésite pas à leur donner les clés. Elle s'évanouit immédiatement après. Les gaillards s'en vont avec la Golf, toute neuve, et la pauvre mère reste allongée sur le sol, recevant l'assistance des autres parents d'élèves. APAEI Tentative d'empoisonnement Dans l'une de nos précédentes éditions, nous avions évoqué le cas inadmissible voire inhumain, dans lequel se retrouvent enfants, parents et membres du comité directeur de l'Association des Parents et Amis des Enfants Inadaptés. L'APAEI est une Association reconnue d'utilité publique et n'a sûrement pas besoin d'être présentée. Elle s'occupe, depuis des années, d'enfants autistes. Mauvaise gestion des différentes activités de l'Association, ont conduit certains de ses membres à organiser une assemblée générale extraordinaire pour balayer le comité directeur incriminé. Commencent alors les manœuvres. Mais qui pouvait s'attendre à ce que celles-ci aillent jusqu'à la tentative d'empoisonnement d'enfants inadaptés mentaux. Des enfants qui, dans la plupart des cas, ne distinguent pas l'ivraie du bon grain. C'est ce qui a poussé ces inconscients à opter pour une manœuvre qui bloquerait complètement les activités de l'Association et mènerait même certains de ses responsables en prison. En effet, La dernière manœuvre en date, consistait au fait, qu'un ex-membre de cette association vienne un dimanche jeter un sachet en plastique plein de sucettes enrobées dans une poudre blanchâtre et bizarroïde. C'est le gardien de l'école qui l'aurait vu et reconnu, qui a fait appel au 190. Le constat de la police judiciaire a été établi et le produit confié au laboratoire de la police scientifique de la wilaya du Grand Casablanca. Une quinzaine de jours après, le résultat du laboratoire atteste que la poudre en question était toxique. Ce qui revient à dire que les enfants, qui allaient manger les sucettes, auraient été empoisonnés. Le mis en cause a été convoqué par la police, mais il se trouve qu'il aurait quitté le domicile conjugal. Les résultats d'analyse du laboratoire de la police scientifique ont été transmis au Procureur du Roi, mercredi 16 mai courant avec la mention « produits toxiques mortels ». Un mandat de recherche est lancé contre le mis en cause qui ne devrait être que l'arbre qui cache la forêt. Affaire à suivre.