Congrès national réussi, votes transparents, nouvelle direction plébiscitée, programmes d'action portant le flambeau d'un renouveau démocratique, pionnier dans les annales des formations politiques au Maroc, le nouveau Rassemblement a, incontestablement, rompu avec un passé révolu pour s'attacher à ouvrir une nouvelle page dans l'histoire d'un grand parti national. La gérontocratie a vécu pour céder le chemin à un nouveau souffle où les volontés modernistes et réformatrices s'appliquent à poser les fondements solides de la renaissance d'une grande formation politique, qui a son poids dans l'échiquier national et un rôle majeur à jouer dans le développement de la société marocaine. Un rôle certain, qu'il s'agisse de la majorité gouvernante relookée ou en campant une opposition constructive et responsable. Enfin, le verdict des militants du RNI, des milliers à prendre part à un congrès historique de rupture, a mis sur les rails, le grand projet de formation partisane centriste, tant caressé par feu Hassan II, qui reprend des couleurs chaudes pour mettre en chantier des réformes à vive allure. Projet, dont l'avènement et la concrétisation sont portés par le nouveau président, Mustapha Mansouri, qui a réussi à mettre tout son monde d'accord, partisans et adversaires, pour conduire le navire au bon port de la «victoire de la démocratie». Déjà, les premiers annonciateurs d'un salutaire changement ont été fournis par des gestes chargés de messages et de promesses d'avenir. Notamment, le déroulement honnête et transparent des scrutins internes au Congrès, la mise en conformité des règlements avec la nouvelle loi sur les partis politiques, le rajeunissement des instances dirigeantes du Rassemblement, le Conseil national et le Bureau exécutif et l'injection d'un sang neuf, des jeunes et des femmes, dans les rouages dirigeants du parti fondé en 1978. Ces mutations, volontairement voulues par les nouveaux dirigeants, sont illustrées par la nouvelle composition du Bureau exécutif, comprenant plusieurs jeunes et autant de femmes. Une révolution dans les annales. C'est que le RNI a fait savoir, haut et fort, et en prenant ses bases militantes et l'opinion publique à témoin, a ferme détermination à chasser les vieux démons qui entretiennent le désaveu des citoyens à l'égard de la classe politique dans le Royaume. Une situation problématique, que de récents sondages sont venus confirmer et que l'association Daba 2007 n'est pas arrivée à remonter. Mais, il s'agit d'une gageure dans les cordes des animateurs fraîchement portés à la tête du RNI, qui n'effraie pas du tout le ministre et député de Nador réussissant à arracher la confiance majoritaire au mérite et au vu de la crédibilité de son programme de renouveau et de démocratisation de l'appareil. À nouvelle ère, nouveau parti Oubliées déjà les fatigues des préparatifs du Congrès qui a réuni 4 000 délégués, et neutraliser toutes les tentatives de «mésalliances» et tractations obscures de conquête du pouvoir qui s'acharnaient à changer la tête du nouveau perchoir. Jamais, le slogan «Un nouveau RNI pour la nouvelle ère» n'a semblé prendre tout son sens qu'avec l'émergence d'une nouvelle volonté de transformer en profondeur les pratiques partisanes et de restructurer démocratiquement les nouvelles instances centrale, régionales et locales. Avec comme mot d'ordre d'action permanent : privilégier un travail de proximité. Tout le mérite de cette métamorphose revient à un homme respecté de tous, dont l'expérience politique, au triple plan gouvernemental, parlementaire et élu régional et local, est unanimement reconnu. Et qui plus est, le Rifain de pure souche, patriote intègre, est un intellectuel attitré et une personnalité à la moralité exemplaire. En effet, tour à tour, ministre aux quatre portefeuilles successifs, Transport et Marine marchande, Industrie, Commerce, Energie et Mine, Emploi, Affaires sociales et Solidarité et, actuellement, titulaire du portefeuille gouvernemental de l'Emploi et de la Formation professionnelle, il n'en a pas moins rempli ses obligations de parlementaire en sa qualité de coordinateur du Groupe RNI, sous la voûte bicamérale qu'il avait assumées pendant plusieurs années. En outre, ses mandats électifs ont été menés jusqu'au bout avec efficience et humilité, que lui reconnaissent ses électeurs de l'Oriental. Et son bilan bien garni, contrastant radicalement avec la boulimie «affairiste» de son rival déchu, perché au pupitre de la seconde chambre parlementaire, aligne des performances, que peu nombreux sont ceux pouvant se risquer à lu contester. Défense des droits des travailleurs et des libertés syndicales, maître d'œuvre d'un code du travail en phase avec l'équilibre des intérêts entre le capital et le travail, élargissement des conventions collectives, AMO, normalisation de la Sécurité au travail, dynamisation remarquable des systèmes de formation professionnels et de leurs passerelles avec l'enseignement général académique, relations étroites avec les députés et conseillers du RNI, proximité d'écoute et d'intervention aux doléances de ses électeurs communaux et provinciaux, bref, Mutapha Mansouri s'est magistralement imposé comme le nouveau leader du RNI new look, le commandant de bord derrière lequel tous les partisans sont mobilisés et prêts à entrer dans l'histoire de la nouvelle ère où ils tiennent à apporter leur pierre à l'édifice du projet de société démocratique, tolérante, développée et ouverte sur le monde.