Une dame, âgée de 32 ans se promène dans les enceintes de la Kissaria de Hay Mohammadi. Elle est riche et elle tue un «Chemkar» repris de justice. Elle l'écrase avec sa voiture. Deux videurs sont actuellement entre les mains du juge d'instruction, pour complicité de meurtre. L'histoire a eu lieu la semaine dernière, à Hay Mohammadi, dans les alentours de la Kissaria où une jeune dame de 32 ans, était venue faire ses courses. La mode, de nos jours, est que les riches s'approvisionnent chez les pauvres. Des Mercedes et BMW, dépassant le million de dirhams, stationnent devant souks et Kissariats à Lahjajma, Dallas et autres quartiers bidonvillois. Deux jeunes passent et lui arrachent le portable. Elle court derrière les voleurs et accoste un individu, au coin d'une ruelle. Lui. Il l'insulte. Il vient de sortir de prison, il y a seulement 15 jours. Ce jeune, âgé de 25 ans, est invité à une discussion malgré lui. La jeune femme est habituée à faire ce que bon lui semble. Elle est propriétaire d'une station-service avec café et restaurant. Elle a aussi des videurs. Ces colosses qui ressemblent à des bêtes, à des machines meurtrières. Deux d'entre eux arrivent et prennent le repris de justice en main. Ils le démolissent et le mette à terre. La jeune «Xéna» fait marche-arrière, se met en première et écrase le dealer. Le jeune, âgé de 25 ans, meurt sur place. «Xéna» prend la fuite vers la ville des fleurs où elle habite. Arrivée à Mohammédia et sachant qu'elle n'échapperait pas à la machine judiciaire, elle avale un flacon de barbituriques. Les témoignages des riverains ont aiguillé les enquêteurs. Numéro d'immatriculation, couleur de voiture et des cheveux de «Xéna», description des colosses, ont été fournis à la police. Neuf témoins ont été auditionnés. «Xéna» sera retrouvée dans une clinique privée à Mohammédia. Elle y est encore. Les deux videurs ont été présentés devant le Parquet général pour complicité de meurtre. «Xéna», une fois sortie de la clinique, sera poursuivie pour meurtre avec préméditation et tentative de suicide. AGRESSIONS Un jeune dealer échappe à la mort Agé à peine de 18 ans, un jeune garçon, en manque d'argent, fait ses premiers pas dans le trafic des stupéfiants. Derb El Kabir, une fourmilière de jeunes délinquants dont le vol, le trafic de drogues et l'escroquerie sont la ressource matérielle. Ce jeune garçon, M.J, ayant perdu son père et devant subvenir aux besoins de sa mère et de ses frères, a choisi la voie de la facilité. Vendre des morceaux de chira au coin d'une rue de son quartier. Mais le problème est que les coins de rue, comme les grandes artères, sont réquisitionnés par les patrons. L'espace public, qui échappe aux élus de la métropole, est aussi exploité et convoité par des patrons, dont l'un arrive et chasse le jeune M.J. C'est avec un coutelas qu'il le fait dégager. Heureusement que les coups n'ont touché aucun organe vital. M.J. a été hospitalisé et l'a échappé belle. SUCETTES EMPOISONNEES Arrestation du suspect L'affaire des sucettes saupoudrées d'un «produit toxique et mortel», selon le rapport du laboratoire de la police scientifique, ne cesse pas de faire parler d'elle. Le suspect n° 1 a été arrêté par la police judiciaire de Casa-anfa vendredi dernier et présenté devant la Cour d'appel qui l'a transféré devant le tribunal de première instance. Le Parquet, ne pouvant plus user de la garde-à-vue provisoire, a décidé de poursuivre l'accusé en liberté provisoire et d'approfondir l'enquête. Maître Tabih est chargé du dossier. DESCENTES A CASABLANCA 37 individus sous les verrous La police judiciaire du Grand Casablanca vient d'opérer à une descente, dans l'ensemble du territoire de la métropole. 37 personnes recherchées pour divers crimes et délits, ont été coffrées et présentées devant la justice. 3 pour vols qualifiés, 5 pour trafic de stupéfiants, le reste pour émission de chèques sans provision, allocations familiales…Et cette même police a enregistré ce mois-ci la saisie de 1.042 kilogrammes de drogues dont 664 kgs de chira, 210 kgs de Kif, 48 kgs de tabac et 462 comprimés psychotropes. Fantômes ? Touf, vous existez Un citoyen saoudien s'est présenté devant le tribunal de sa ville, pour déposer une plainte contre des fantômes qui nuisent à sa santé et sa tranquillité. Acceptant dans la forme la requête du citoyen, le tribunal a rendu son jugement, considérant la chose irrecevable, pour la simple raison que les codes de procédures ne concernent que les Humains. Evidemment, les fantômes sont ce qu'ils sont : des fantômes. Mais lorsque des êtres humains deviennent fantômes, que faut-il faire pour le prouver ? Revenons à Casablanca, pour savoir ce qui s'est passé. Là où il faudra à chaque citoyen normal un cabinet d'avocats, un commissariat et une salle d'audiences. Les huissiers représentent un luxe. Nous sommes au mois de juin et la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Casablanca, a déjà rendu 68.041 jugements dans des affaires concernant surtout l'escroquerie et le vol. Cependant, si le chiffre est impressionnant, les dossiers non-traités qui s'accumulent sur les bureaux de la police judiciaire, représentent sans exagération, le triple du tribut d'une société devenue «fantôme». On vous vole votre sac, votre portable on vous arrache l'oreille, on vous coince en plein jour pour vous délester de vos biens, y compris les clés de la voiture. Vous déposez une plainte. Cependant, contre des fantômes !