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LES CONSELLERS ET LA CLASSE POLITIQUE : L'effet du silence et du secret!
Publié dans La Gazette du Maroc le 24 - 11 - 2007

À aucun moment, les Conseillers du souverain ne se sont vus dans l'obligation, tout aussi morale que politique, de s'expliquer. Devant un champ politique, donnant le spectacle de l'après-bataille, il fallait remettre les pendules à l'heure. La communication politique institutionnalisée en sort grandie !
Jamais de mémoire de marocains, des conseillers de Souverain se sont trouvés devant le devoir de donner leur version d'un acte politique. Longtemps, les conseillers des Souverains marocains, notamment ceux de Feu Hassan II, se muraient dans un silence, voire un mutisme qui en dit long sur les us et coutumes de l'ancienne ère. Un verrou, encore vient de sauter avec les interviews interposées de Meziane Belfqih et Mohamed Moatassim. Un petit rappel des faits :
Rappel
Abdelaziz Meziane Belfkih et Mohamed Moatassim, conseillers du Souverain le Roi ont souligné qu'un conseiller «joue le rôle de relais et de messager» et qu'il «n'est nullement un passage obligé entre Sa Majesté le Roi et son Premier ministre».
Dans une interview croisée publiée, il y a quelques jours, par les quotidiens Aujourd'hui le Maroc et Al Ahdat Al Maghribia, Abdelaziz Meziane Belfkih a expliqué que lors de la formation du gouvernement, «les conseillers ont rempli, sur ordre de Sa Majesté, le rôle de messagers fidèles auprès du Premier ministre désigné et inversement, lorsque celui-ci l'avait explicitement souhaité». «Il ne s'agit aucunement d'un rôle d'influence, ni d'orientation, ni de décision, en ce qui concerne les candidats ou les partis», a-t-il dit.
Il a souligné que «le gouvernement a été formé conformément aux dispositions de l'article 24 de la Constitution et sur la base d'une démarche démocratique saluée par tout le monde, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Une nouvelle avancée a ainsi été réalisée par notre pays dans le processus, certes long et ardu, d'édification démocratique».
Quant au pouvoir constitutionnel de nomination des membres du gouvernement par Sa Majesté le Roi, Mohamed Moatassim a indiqué que «ce pouvoir ne peut, sur un plan juridique ou pratique, se réduire à un acte formel. En effet, le Roi est le garant du bon fonctionnement et de l'équilibre des institutions et veille à la réussite et à la crédibilité du processus de formation du gouvernement, dans le respect de la Constitution et de la volonté des électeurs».
Pour ce qui est de la définition du rôle de conseiller, Belfkih a précisé que «c'est un haut commis de l'Etat» et qu'il «fait partie des responsables qui tirent leur légitimité de la nomination royale. Son périmètre d'action se situe, par définition, en dehors de la sphère politique et partisane. Le conseiller doit assumer pleinement ses responsabilités, tout en se mettant à l'abri de toutes influences ou instrumentalisation». Fin de la version officielle des propos des deux conseillers royaux. L'essentiel, maintenant : l'exercice, oh ! combien inédit, remet en fait les pendules à l'heure de ce qui s'est passé lors de la formation de l'équipe El Fassi. Un droit de réponse, hautement politique soit dit en passant pour tracer un autre «angle d'attaque», comme on dit dans le métier de cet acte politique de gouvernement.
Fleuret
Le même jour, faut-il le rappeler, un homme politique de grande facture, Mohamed Elyazghi, car c'est de lui qu'il s'agit, avait attiré l'attention sur «le risque d'une émulation entre conseillers et membres du gouvernement». Et d'ajouter : leurs actions communes doivent se passer dans un cadre de coopération et de non d'hégémonie. Une partie de la classe politique, mais également de la «bulle» médiatique avaient crié au scandale, en ce qui concerne la main des conseillers dans la formation de l'actuel gouvernement. On prêtait à Meziane Belfqih, érigé par l'occasion en un faiseur de rois, une mainmise intraitable dans la composition de l'équipe aux commandes. On voit très bien qu'il s'en défend. Et comment ! Il n'a pas raté l'occasion d'appeler les autres à s'assumer au lieu de chercher des boucs émissaires.
Egalement, la classe politique, à l'image d'un Mohand Laenser ou Ismail Alaoui ont fait, dans un fleuret moucheté sur les colonnes d'Al Ahdath Almaghribia, le lendemain de la parution de l'interview, la moue.
Un conseiller, déclare Ismail Alaoui, peut favoriser une tendance au détriment d'une autre. Comme quoi, ce n'est pas la confiance mutuelle qui règne ! Fallait-il y voir un signe de méfiance pour autant ? Loin s'en faut???! Napoléon Bonaparte, connu pour son génie politique, aimait porter ce conseil : «Sachez écouter, et soyez sûr que le silence produit souvent le même effet que la science». Silence, le mot est craché.
Les rares moments où un conseiller se prête aux jeux de confidences ou de questions-réponses, font qu'il est sûr qu'il ne passera pas inaperçu. Dont acte.


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