Il y a seize ans, Mohamed Boudiaf quittait le Maroc pour se rendre en Algérie. C'était le 16 janvier 1992, l'homme était appelé pour aider l'Algérie à sortir du chaos. Rentré au Maroc en 1979, après la mort de Houari Boumediène, Boudiaf avait dissout son parti, le PRS pour se consacrer à ses activités professionnelles en dirigeant à Kénitra, une petite briquetterie. Son retour en Algérie intervenait dans un contexte politique grave, le président Chadli Bendjedid venait juste d'annoncer, en direct à la télé, sa démission. La suite, tout le monde la connaît : l'homme providentiel allait être exécuté par les généraux. Résolument démocrate, Boudiaf dérangeait trop de monde. Il sera assassiné six mois plus tard, le 29 juin 1992, lors d'une conférence à Annaba. Mohamed Boudiaf est mort, mais ses idées pour un Maghreb de la paix sont toujours d'actualité. Mohamed Boudiaf à travers son ouvrage «Où va l'Algérie» ?, avait non seulement couché ses propositions politiques pour l'Algérie mais il avait également avancé des pistes intéressantes pour un grand Maghreb uni.