Ciment : Les livraisons en hausse à fin avril    Le Roi félicite Mahamat Idriss Deby Itno suite à son élection à la présidence du Tchad    L'Université Euromed de Fès pionnière dans l'Intégration prochaine de l'IA dans ses programmes du pôle santé    Benmoussa : Bientôt une plateforme numérique d'enseignement de la langue amazighe    Transport scolaire et écoles pionnières, Benmoussa expose les avancées de son ministère    CV, c'est vous ! EP-70. Redouane Salmi, customiseur de motos classiques    PAM : Fatiha Layadi, Younes Maammar, Ali Belhaj et Samir Belfkih au bureau politique    Niger. L'audience de levée d'immunité de Mohamed Bazoum renvoyée au 7 juin    Mohcine Jazouli à la Silicon Valley    Aleph et le Groupement des Annonceurs du Maroc Réinventent la Publicité Digitale    Tourisme : les arrivées au Maroc devraient atteindre des sommets en 2024    Exclusif. Son Excellence Kuramitsu Hideaki : "Le Maroc, un partenaire important de la diplomatie japonaise"    Tunisie. La politique d'intimidation des journalistes se poursuit    Gabon. Le ministère de l'Intérieur organisera les prochaines élections    Niger. La frontière avec le Bénin reste fermée    Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo inéligible mais candidat pour la présidentielle de 2025    Israël détruit l'aéroport de Gaza construit par le Maroc    Tennis: Le Maroc champion d'Afrique des U14 ans garçons et filles, qualifié pour le Mondial    Tunisie. Le président se révolte contre l'Agence mondiale antidopage    Coupe de la CAF (finale aller) : La Renaissance de Berkane bat le Zamalek    Tennis : La Marocaine Aya El Aouni gagnante du W15 à Antalya    Yassine Bounou champion d'Arabie Saoudite avec Al Hilal    Tunisie. Les avocats décrètent une grève générale    Organisation mondiale des agrumes : le Maroc tient désormais les rênes    Sebta et Mellilia : les travailleurs transfrontaliers percevront des allocations chômage    Visa : le Portugal se tourne vers BLS    French police halt pro-Polisario rally over clash fears    Morocco Foreign Minister holds phone call with French counterpart    Italie : 17 marocains tentent de fuir à l'aéroport de Rome    Création du Polisario : Le regard critique porté par un jeune sahraoui    SIEL 2024 : La SNRT révèle les rôles historiques et enjeux futurs de ses chaînes amazighes    FICAK 2024: Regards croisés sur le cinéma et l'esthétique en Afrique    SIEL 2024: Hommage au Sénégalais Souleymane Bachir Diagne, figure emblématique de la philosophie en Afrique    Le FICAM célèbre l'excellence de l'animation avec un programme captivant    «Marrakech fait son cirque» se tient du 22 au 25 mai 2024    PSG : Mbappé quitte le Parc dans le froid et l'indifférence !    Premier League : Vainqueur de Manchester United, Arsenal toujours dans la course au titre !    Feux de forêt dans l'ouest du Canada: des milliers de personnes évacuées    Mondial féminin U17: Maroc-Zambie, probable duel du dernier tour !    Les géants bancaires mondiaux continuent de soutenir les énergies fossiles    Brahim Benjelloun-Touimi éclaire les perspectives de l'Initiative Atlantique à travers le prisme du Partenariat Public-Privé    Cours des devises du lundi 13 mai 2024    Soudan du Sud: 1,33 million de réfugiés rentrés chez eux en six ans    Russie : Le ministre de la Défense limogé    « Déserts » de Faouzi Bensaïdi : La flagrance du calvaire infligé par le capitalisme    À la veille de l'exercice African Lion, les FAR participent aux manœuvres "Eager Lion" en Jordanie    CDM 2030 : L'Alliance ferroviaire ibérique prévoit un service direct Lisbonne-Madrid en 2025    Khouribga : lever de rideau sur le 24e Festival international du cinéma africain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



CALVAIRE DES PASSAGERS D'UN BUS : Scènes ordinaires de bus
Publié dans La Gazette du Maroc le 08 - 02 - 2008


Lundi matin 8h15, le bus
n°900 devant l'Université de Mohammedia est déjà bondé. On attend donc le suivant, quelques minutes plus tard. Même chose. Mais l'heure c'est l'heure, faut y aller. Foule compactée à la va-comme-j'te-pousse. Faut jouer des coudes à chaque arrêt le long de l'avenue Hassan II pour laisser monter les moins chanceux…
Le préposé aux billets a bien du mal à se frayer un passage entre les gens qui commencent ainsi une journée dans des conditions plutôt médiocres. A quand un responsable intelligent de la compagnie pour augmenter le nombre de bus aux heures de pointe ?
Grand coup de coude dans le dos. Merci au préposé tout dépenaillé dans son bel uniforme-costume tout neuf. Trop fatigué déjà pour râler. Le jeune homme devant, lui, a plus de «frite». Il n'apprécie pas le coup de stylo derrière l'oreille, ni la phrase dudit préposé pour se livrer un passage. Il répond calmement, mais fermement. Le préposé hausse le ton. L'étudiant répond… C'est parti ! Une altercation entre deux hommes qui aurait dû s'arrêter là avec les excuses du préposé. Mais non, le préposé hurle, insulte, tente de frapper le jeune homme qui, bien entendu, ne se laisse pas faire. Les voyageurs les plus proches s'en mêlent et tentent de calmer le jeu. Le bus s'arrête.
La porte arrière s'ouvre pour laisser s'échapper le préposé qui regagne le devant du bus. On va repartir. Hé bien non, pour punir les voyageurs sans doute, le chauffeur, solidaire de son collègue, ne démarre pas. Hurlements de la foule qui commence à s'échauffer. Jusque-là les dames, en nombre dans les voyageurs, n'avaient pas pris part à l'escarmouche, mais maintenant elles donnent, elles aussi, de la voix. Le temps passe et on n'a pas que ça à faire, non mais…
Le bus repartant finalement sous les quolibets, les voyageurs se calment, mais si au début tout le monde était plutôt endormi, maintenant, chacun y va de son commentaire. La compagnie de bus en prend pour son grade. Un monsieur veut descendre.
Vu le nombre de personnes entre lui et la sortie avant, il tape avec une clé sur le montant pour signifier au chauffeur de s'arrêter. Que nenni. C'est qui, qui commande, non mais des fois ! Le bus roule imperturbable. Le monsieur s'énerve et traite de tous les noms d'oiseaux le chauffeur, le préposé, et la compagnie. Entre temps, comme le respect de la limitation de vitesse n'est pas vraiment le fort des chauffeurs de bus de cette ligne, il file à toute allure. D'autres personnes veulent descendre. Quelle idée : descendre à un arrêt de bus?? Cette fois la colère gronde et les plus près de la porte ont grande envie de tout casser et joignent le geste à la parole. La porte se ramasse de grands coups de pieds, mais elle tient le coup. On arrive à l'entrée de Aïn Sbaâ. Le bus, soudain, tourne sur sa gauche au carrefour central de la ville. Hurlements des voyageurs. On s'arrête devant le poste de police de la place. Le préposé sort comme un forcené et se précipite en hurlant dans le petit bureau où somnolait encore un agent de police, très vite dépassé par les événements. Le chauffeur est pris à partie par des dames qui sont maintenant en retard pour prendre leur poste à l'usine. Un monsieur très bien mis, calme jusque-là manque de casser son cartable sur la tête du chauffeur. Tout le bus est descendu pour prendre part à la bagarre verbale générale. Comment le policier, plus tout jeune, a-t-il réussi à tenir cette foule déchaînée sans que cela ne dégénère ? Mystère. Mais ça marche. Il réussit à faire remonter tout le monde dans le bus. On repart. Le préposé est dépité, le chauffeur se venge sur le compteur. On rattrape (presque) le temps perdu. Prochain arrêt. Les voyageurs comme un seul homme retiennent leur souffle. Le bus va-t-il s'arrêter ? Ben oui, il s'arrête et laisse descendre.
On arrive sans plus d'encombre à bon port. Après plus d'une heure de trajet !
Voyage ordinaire ? Pas vraiment. Les gens en auraient-ils marre de se faire traiter comme du bétail par les transporteurs publics ? Il semble que oui?!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.