Un ramassage à la diable et doublement payant Depuis que Casablanca a perdu sa fameuse municipalité (Baladia), la propreté de la ville laisse à désirer d'une manière plus que flagrante. On dira même qu'elle est humiliante pour des élus qui se sont succédés les uns après les autres, toutes couleurs politiques confondues, mais n'ont malheureusement pas pu régler le problème des ordures qui jonchent non seulement les ruelles mais les plus prestigieuses artères de la capitale économique du royaume. Ordures, urines et excréments remplissent les passages, alors qu'autrefois, le contrevenant devait s'acquitter d'une amende de 5,05 DH. Aujourd'hui, ils urinent en costume cravate en plein boulevard. Les ordures ménagères étaient ramassées sur une charrette tirée par un mulet dit «Bghal Al Baladia» et la ville brillait de mille feux… La concession déléguée du ramassage des ordures, preuve à l'appui, n'a pas réglé le problème. En plus de la taxe d'édilité dont locataires ou propriétaires doivent s'acquitter, des éboueurs laissent pourrir la situation jusqu'à ce que les habitants prient dieu pour que les sachets en décomposition disparaissent de leur environnement. A Hay Moulay Abdellah, pour ne citer que cet exemple, le ramassage des ordures ne se fait que tous les deux ou trois jours. Des fois, les habitants doivent attendre quatre jours pour voir le contenu de leurs poubelles, chargé par les éboueurs qui, à leur arrivée, annoncent la couleur en donnant des coups de klaxon ou en sonnant carrément aux portes. Les uns donnent 5 DH à chacun, les autres font le thé, offrent le lait et du pain beurré. C'est ce qu'affirme un habitant de la rue 29 du même quartier. Quant au boulevard Mohammed V (il ne s'agit pas de rappeler son prestige), il suffit d'établir à chaque moment de la journée son état : un véritable urinoir associé à un dépotoir. Tous comptes faits, Casablanca est actuellement un monde où s'associent ordures ménagères, pollution atmosphérique, mendiants et clochards, enfants de la rue et mères célibataires, agresseurs… Si au moins, en guise de compensation, nos rues et artères étaient propres. Pourquoi payer doublement un ramassage qui, en fait, est fait à la diable ? électricité Un nouveau poste source en construction à Aïn Harrouda a Région de Casablanca est en pleine expansion. De nouveaux quartiers voient le jour, les zones industrielles se développent, les ménages s'équipent de plus en plus... L'agglomération enregistre une évolution de sa demande en électricité de l'ordre de 4% par an sur les 5 dernières années. Dans ce sens, Lydec réalise des ouvrages et des extensions de réseau permettant d'anticiper la demande. Pour faire face à l'augmentation des appels de puissance au niveau d'une zone très industrialisée comprenant la nouvelle ville de Zenata, une partie de Mohammedia et Aïn Harrouda, LYDEC a démarré en 2006 les travaux de construction du poste source d'Aïn Harrouda. Ce poste source 225 kV/20 KV, sera mis en service au début du deuxième trimestre 2008. L'ouvrage qui a nécessité un investissement global de 200 millions de DH, est constitué de deux transformateurs 70 MVA qui lui confèrent une puissance installée de 140 MVA. Le poste source Aïn Harrouda dispose de 20 départs permettant la distribution d'énergie dans toute la zone desservie. Le poste source Aïn Harrouda est innovant à plusieurs titres : • Doté d'un blindage compact de technologie récente, le poste est le premier de cette génération à être installé au Maroc. • Cette technologie performante à plus d'un titre permet : une meilleure qualité de service, une diminution significative des coûts d'entretien, un allongement de la durée de vie de l'ouvrage. La protection ou blindage du poste rend l'ensemble du matériel 225 kV complètement insensible aux incidents dûs aux agressions de l'atmosphère environnante (air marin et pollution) ; - une optimisation du coût du foncier du projet, de taille réduite, cette technologie contribue à une diminution importante de la surface occupée ; - rend inoffensif la propagation des champs électromagnétiques. • Le poste source de Aïn Harrouda est doté d'un contrôle commande numérique: tous les équipements permettant la surveillance et la commande de l'ouvrage sont reliés par un réseau sécurisé en fibre optique. Le poste source sera commandé à partir du Bureau Central de Conduite (BCC) permettant un suivi à distance et une vision globale du poste. • Le poste est le premier du périmètre de la gestion déléguée à recevoir des batteries condensateurs. Ce dispositif, permettra à Lydec d'optimiser le rapport puissance appelée/ nombre de clients desservis en minimisant les pertes. CONDAMNATION: Un an et trois mois de prison pour le gendarme aux faux passeports Mercredi 5 mars, le Tribunal de première Instance de Casablanca a condamné le gendarme arrêté à l'Aéroport Mohammed V en possession de deux faux passeports espagnols. L'arrestation a eu lieu le 17 février dernier, lorsque deux Marocains, munis de vrais documents de voyage, s'apprêtaient à quitter le Maroc pour l'Algérie. Les policiers, qui guettaient les voyageurs, ont remarqué un comportement anormal d'un individu qui s'est infiltré timidement dans les toilettes de la salle d'embarquement, pour le surprendre en train de déposer les deux passeports. Son arrestation a conduit les policiers à connaître son identité : un gendarme qui exerçait à l'aéroport Mohammed V et qui a été muté à Témara. DELINQUANCE «GASTRONOMIQUE» Ces restaurants transformés en bars jusqu'à 1 heure du matin Rien que la zone de Mers Sultan compte une cinquantaine de débits de boissons, restaurants et bars confondus. Casablanca compte des centaines de ce genre de commerce, si l'on y inclut les points de vente des hôtels. Certes, chaque établissement jouit de sa réputation : entre le luxe de certains endroits et le dépotoir dans lequel se trouvent d'autres, il y a des années lumières. Dernièrement, certains établissements de restauration, ayant bénéficié de toutes les autorisations nécessaires à l'ouverture de leur commerce relatif à la restauration, avec cahier de charges et menus à l'appui, se transforment subitement en bars : plus de menu, plus de carte; seulement des prostituées, des buveurs avec une assiette de salade au milieu pour tromper la vigilance des plus fins des contrôleurs, jusqu'à 1 heure du matin. Voilà une délinquance financière accompagnée d'une toute nouvelle forme, celle de la «délinquance gastronomique» !