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Mobilité Sociale : Faut-il craindre le pire ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 04 - 2008

La CDT vient de retirer ses conseillers de la deuxième Chambre du Parlement. Une grève générale est question de temps. La question sociale est sur toutes les lèvres. Faut-il craindre le pire ? Analyse.
Irréversible ! La sentence de Noubir Amaoui, chef suprême de la CDT depuis sa création en 1978, en dit long sur le malaise qui secoue la Centrale, mais donne aussi tout son ton à la décision du Conseil national, du samedi 19 avril de retirer les représentants du syndicat à la deuxième chambre. Une première qui fera sûrement date. Khalid Alami Houir, chef du groupe, est lui aussi sentencieux : « La lettre de démission collective a bel et bien été soumise au président de la Chambre des conseillers le jour même, ainsi que les cartes parlementaires des 10 conseillers CDT».
Coup de tête
Coup de tête ? A tout le moins explicable : depuis un certain temps, le torchon brûle entre les amis de Amaoui et l'équipe Abbas El Fassi.
Griefs retenus, publiquement : le gouvernement ne répond ni aux questions écrites, encore moins aux questions orales, ni aux attentes de ces syndicalistes. «Le gouvernement est absent» laisse-t-on entendre dans les coulisses de Derb Omar, Siège de la CDT. La pomme de discorde n'est pourtant pas que législative.
Rappel : le 13 février, les centrales syndicales, FDT, UMT, UNMT, islamiste et l'ODT, proches du parti socialiste marocain, ont décrété une grève dans le secteur de la fonction publique. La CDT de Noubir Amaoui devait y participer. Or, le Conseil national, réuni à ce propos, a tranché en faveur de la …non grève ! Décision, dira-t-on après coup, de Noubir Amaoui qui est allé à contre- courant de son propre syndicat. Que s'est-il passé donc, pour que tel revirement ait lieu  ? «Il ne faut pas être dans les secrets des Dieux pour y voir clair», explique ce syndicaliste frondeur qui a requis l'anonymat. Et d'ajouter: «un terrain d'entente a été trouvé, selon lequel les revendications des autres syndicats, notamment celles qui touchent à la démocratisation de la mutuelle Générale de la Fonction soient mises en stand bye ! Compromis, donc ? Rien n'est moins sûr.
La semaine dernière, un rapport sur ladite mutuelle a, comme par hasard, atterri sur les bureaux de l'hebdo Alhayat, fraîchement paru. Scandale, trahison, coup de poignard dans le dos... les adjectifs fusent de toutes parts. Les amis de Amaoui, dirait-on, y voient une manœuvre gouvernementale «sans vergogne»! Qu'à cela ne tienne !
Anecdotique ou vrai, les rumeurs sont pour le moins révélatrices. D'abord, la décision n'a pas fait de vagues, ou du moins, pas la réaction escomptée. Pour preuve, aucune intervention politique, ni du gouvernement ni des autres institutions, n'est enregistrée.
Révélateur
Chose impensable il y a moins d'une décennie. Ensuite, dans sa sortie explicative, Amaoui a tenu à ce que le geste de sa centrale soit pris à sa juste valeur : une fronde contre le gouvernement, et non une remise en cause du système.
Fin joueur, Amaoui est conscient pourtant que la décision, entre la fronde et la remise en cause, aura sûrement son effet. Ne serait-ce que pour le climat social ambiant. Cherté de la vie, de plus en plus intenable, coût du pétrole avec une flambée jamais atteinte, sont autant de facteurs de risque qui font monter la grogne. S'y ajoute également un handicap d'encadrement inédit dans l'histoire du pays. La grève générale évoquée depuis le retrait des conseillers de la CDT, ne risque-t- elle pas de faire exploser une situation déjà précaire  ? Espérons que non, mais la réalité est autre : souvenons-nous des manifestations de Sefrou, résultat pourtant d'un malaise d'une échelle moindre !
Il y a également lieu de présager un scénario catastrophe si on tient en compte l'agitation au sein des autres syndicats ou les plus représentatifs. La Fdt ? Qui, depuis un certain temps, joue toutes ses cartes pour réussir une coordination, voire une action commune syndicale, ne déclinera sûrement pas l'invitation de la CDT à ce propos. L'UMT, risque de suivre le mouvement, sous la pression de sa base. Fait marquant à cet égard : les comités de coordination contre la cherté de la vie, comptent plusieurs activistes de la centrale de Benseddik. D'autant plus que les dirigeants les plus en vue, sont d'appartenance gauchiste !
Ceci survient, alors que déjà les pouvoirs publics sont au bout du rouleau en matière de subvention aux matières premières. Effectivement, estimé à 20 milliards de DH, la caisse de compensation risque d'atteindre un plafond de 30 milliards de DH. Un montant inestimable. Et la pression ne cesse de s'accentuer.


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