Ramon Enciso,DG de Méditel Le gestionnaire émérite Décrit par ses collaborateurs comme étant d'intelligence aiguë et de calme olympien, l'Espagnol Ramon Enciso est à la place qui lui convient. Ce gestionnaire émérite a fait de Méditel une entreprise de télécommunication de tout premier plan au Maroc. En un laps de temps, Méditélécom a su s'imposer en opérateur de référence du secteur de la téléphonie mobile au Maroc, détenant à la fin de l'année 2001 plus de 35% des parts de marché. Cette performance est loin d'être le fruit du hasard. Elle s'adosse à une stratégie dont le soubassement tourne sur un certain nombre d'axes essentiels. C'est notamment la politique commerciale et marketing, la certification de son réseau de distribution et une politique de partenariat tous azimuts. En ce qui concerne le premier point, force est de constater que la politique commerciale de Méditélécom a été l'un de ses atouts majeurs. En effet, elle constitue l'ossature de sa performance, créant ainsi une interface avec ses clients et implantant un réseau de distribution “étoffé”, disponible à travers l'ensemble du territoire. Pour y accéder, il ne fallait pas dormir sur ses lauriers. Comme l'a si bien dit le directeur général de Méditel : “être leader va nous demander encore plus d'efforts, plus d'engagements, plus de combativité”. Ainsi, pour mériter la place qui est la sienne aujourd'hui, Méditel n'a pas lésiné sur les moyens pour devenir l'un des tous premiers annonceurs du Maroc. Ceci pour appuyer sa volonté de gagner des parts de marché. Pour ce qui est du second axe, rappelons que cet opérateur a bouclé au mois de septembre dernier un programme de qualification des commerciaux de son réseau de distribution comme première étape à la mise en place d'une école de formation de Méditel. Une innovation dans le domaine. Déjà 172 commerciaux ont été certifiés. L'objectif de ce programme, savamment réfléchi sous la responsabilité de Ramon Enciso, est d'optimiser l'utilisation des ressources humaines et d'accroître l'efficacité des actions menées sur le terrain, en mettant en place pour les commerciaux un système de qualification leur permettant d'acquérir de nouvelles techniques : outils, comportement et habitudes de travail. Cette nouvelle organisation de Méditel axée sur la conquête et la fidélisation des clients ne peut produire auprès de ses abonnés en termes d'image qu'une meilleure appréciation. Mustapha Faris, PDG de la BMCI Le V.I.P de la banque Ancien ministre, l'actuel patron de la BMCI peut prétendre porter le titre de doyen des banquiers marocains. PDG de la BMCI depuis 1994, il était aussi PDG de la BNDE et a occupé plusieurs fonctions dans d'importantes institutions financières comme Bank Al Maghrib, la BMCE, la BCP, le CIH et la SNI. Ses compétences et ses qualités d'homme serein et cultivé l'ont amené à obtenir des postes prestigieux. Il était notamment vice-président de la commission internationale des grands barrages, vice-président du world Food Council (conseil alimentaire mondial) et membre du Business Advisory Council de la Société financière internationale (SFI). Plusieurs fois décoré sur le plan national et international, il est le banquier aujourd'hui respecté et estimé par toute la corporation bancaire. Dès la prise de ses fonctions en sa qualité de PDG de la BMCI, il a réussi à mettre la banque autrefois au bord du gouffre sur les rails de la performance. Pour cela, il a mis en place un plan de redressement avec l'aide des grands experts du groupe BNP Paribas, venus spécialement pour sauver la BMCI de ses difficultés financières et commerciales. Il a également procédé au recrutement de nombreuses compétences auxquelles il a confié de lourdes responsabilités. Ainsi, Khalid Oudghiri s'est vu confier la responsabilité de gérer le pôle “banque commerciale”, l'assainir et lui insuffler un nouvel élan. Ensuite, il a recruté Mustapha Bakkoury, l'actuel directeur général de la puissante CDG (Caisse de dépôt et de gestion). Avec cette équipe, gagnante, Mustapha Faris a eu le bonheur de réaliser une nouvelle banque performante et dynamique. Qui peut nier aujourd'hui le grand développement qu'a connu la BMCI depuis seulement quelques années ? Devenue une institution avec une nouvelle identité visuelle et un nouveau réseau commercial des plus performants, la BMCI est actuellement placée dans le collimateur de plusieurs banques qui ne cachent pas leurs ambitions de se rapprocher d'elle. Parmi elles, la BCM. Depuis déjà quelques années, cette banque anciennement gérée par Abdelaziz Alami lorgnait vers la BMCI. Avec la désignation de Khalid Oudghiri à sa tête, la BCM peut ainsi réaliser son grand rêve de parachever un rapprochement avec la BMCI. Bassim Jaï Hokimi,PDG de l'ONA L'outsider L'ONA, premier groupe privé du Royaume, compte au sein de ses filiales des compétences hors pair. Le savoir est une chose. Faire confiance à ces têtes de proue en est une autre. Quelques mois après son arrivée à la tête de l'ONA, Bassim Jaï Hokimi montre la voie à suivre en cédant ses fauteuils de Président directeur général des filiales du groupe. Ainsi, Abdelaziz Abarro le remplace à la tête de la Cosumar, Benyakhlef à la présidence de Managem, etc. Voici une nouvelle manière de voir qui lui vaut déjà l'approbation unanime des observateurs. Mais qui est Bassim Jaï Hokimi ? Jusqu'ici, il est inconnu des hautes sphères de l'Etat, à la différence des récents directeurs du premier groupe privé. Même si son nom n'est pas familier dans le milieu des affaires, il est évident que l'on ne parachute pas le premier venu à la tête de l'ONA. Il a fait l'essentiel de sa carrière à Royal Air Maroc notamment au niveau du département informatique. Ce polytechnicien, diplômé en 1982 à Paris et titulaire d'un Master of computer science de l'université de Stanford en 1984, rejoindra la RAM dès son retour au Maroc. Avant d'être P-DG de l'ONA, il était à la tête du groupe Primarios. Ce nom ne dira pas grand chose au commun des mortels, parce qu'il s'agit d'un groupe discret constitué d'entreprises comme Smaet, Elektra, Meubles Maroc etc. Auparavant, Bassim Jaï Hokimi était consultant au sein du cabinet parisien Orgaconsultants qu'il a rejoint en 1998. Cela lui vaudra plusieurs missions au sein de grandes entreprises de divers secteurs. Il a eu à conseiller des géants comme la Société générale, le groupe des Caisses d'Epargne, le groupe des Banques Populaires, Michelin, Renault, PSA-Peugeot Citroën, France Télécom, Air France,... C'est dire qu'il pouvait prendre les rênes de n'importe quelle autre entreprise pour en assurer la survie, la croissance et la rentabilité. Par ailleurs, dès octobre 1994, il a été à la tête de Médiafinance, filiale de la Banque populaire, spécialisée dans la négociation d'actifs financiers. Il est donc au fait des méthodes de gestion de portefeuilles et d'optimisation et de montage financier dont a tant besoin l'ONA pour assurer son développement. Pour toutes ces raisons, Jaï Hokimi ne pouvait échapper aux chasseurs de têtes qui cherchaient un remplaçant à Mourad Chérif devant rejoindre l'OCP.