Drôle d'individu ce Pierre André Musy ! Voilà un toubib franco-suisse officiant au sein de Médecins sans frontières qui se permet le «luxe» de faire dans le vice le plus abject : la pédophilie. Chronique d'une sale affaire qui a éclaté cet été à Marrakech Il n'est même pas titulaire d'un titre de séjour au Maroc. Pourtant, il possède un Riad à Rahaba Laqdima, au cœur de la Médina de Marrakech. Plus de la moitié des non-Marocains ayant acquis des Riads n'ont même pas pris la peine de se faire connaître du service des étrangers de la Préfecture de police. Tapis derrière la priorité aux investissements, les autorités locales ne prêtent pas attention à ce «détail». Né à Fribourg en 1962, le médecin pédophile présente un aspect qui s'apparente davantage à un clochard qu'à un thérapeute. Certaines apparences, en effet, ne sont pas trompeuses. La PJ dont le siège régional se trouve précisément sur la Place Jamaâ El Fna s'est aperçue assez rapidement des mœurs nauséabondes du sieur Musy. Et pour cause : au lieu d'aller s'enquérir de l'état de santé de nos compatriotes les plus fragiles comme le stipulent les statuts de MSF, le chasseur de mineurs rôdait constamment autour de l'Hôtel Tazi, en bas de la rue piétonnière du Prince Moulay Rachid. Filé constamment par les limiers de la PJ, il a failli tomber dans leurs filets à maintes reprises. Mais le psychopathe semblait bien rodé au cache-cache avec les forces de l'ordre, peut-être même dans son pays d'origine où la pédophilie est classée au sommet de la nomenclature de la criminalité. Un jour, il y a quelques mois, il entraîna deux enfants de la rue qui mendiaient aux abords de la rue piétonnière dans l'entrée sombre d'un vieil immeuble. Les deux mineurs refusèrent d'exécuter ses fantasmes maléfiques l'un devant l'autre. Ils sortirent aussitôt de l'immeuble. «Logé» par les éléments de la PJ, l'affreux pédophile put tromper la vigilance de la police en s'évaporant par on ne sait quel trou. Mais la filature était installée. Jusqu'au jour où l'on investit son Riad pour le trouver en compagnie d'un jeune garçon. Flagrant délit Vérification d'identité faite, ce dernier, qui a cessé d'être mineur d'âge, livra aux policiers des informations capitales: il forniquait lui-même avec le pédophile depuis qu'il était encore mineur et il a vu le Franco-suisse à l'œuvre avec des dizaines de mineurs d'âge. Ce 9 juillet dernier, il fut donc interrogé et inculpé par le parquet de «tentative d'acte contre-nature à l'égard de mineurs d'âge et homosexualité». Bien entendu, l'intéressé a tout nié prétendant simplement «venir en aide aux pauvres gamins». Cette «âme charitable» avait pourtant bâti un réseau de complices digne d'un mafioso : dans les ruelles avoisinant son Riad, habitants, marchands ambulants, artisans et boutiquiers étaient à son service moyennant finance. Ils l'alertaient de toute présence suspecte de policiers. Certains poussaient le zèle jusqu'à lui procurer des proies. Il avait «acheté la route», comme disent les trafiquants. Il croupit actuellement à la prison Bouleharez où il attend son jugement par la justice de la ville ocre. Pourvu qu'il ne bénéficie ni de la clémence du tribunal ni de la grâce qui avait profité il y a trois ans au pédophile hollandais d'Agadir ! ■