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Dieu, délivrez-nous de ces saints !
Publié dans La Gazette du Maroc le 21 - 04 - 2003


Youssef Fikri, A. Taoufik
Littérature nauséabonde où l'impudique ignominie avance à visage découvert. Où un serial Killer prétend être le chevalier du Ciel. Où le plus odieux des hypocrites se donne le “droit” d'écrire sur le plus sincère, le plus sacré des sentiments des hommes, la religion. Incantation maléfique d'un mystico-assassin qui s'exprime publiquement et ouvertement. Youssef Fikri, alias Abou Al Haytam, a commis trois crimes, odieux et crapuleux, mais entend les mettre sur le compte de la foi. Il a choisi deux hebdos de la place, Assahifa et Al Ayyam pour faire passer son scoop. Il faut lui reconnaître la maléfique capacité d'orchestrer sa double sortie !). Il y crache son venin, impur et assassin. Il y reconnaît avoir tué “Omar Al Ferrak, le premier ennemi présenté en offrande au Tout-Puissant” (sic), la deuxième victime était un “certain Mohamed qui vouait une haine à l'Islam. Il en a payé le prix” (resic). Abdelaziz Azadi, sa troisième victime, a été tué par “ce qu'il était un symbole du régime” ! Le comble d'élucubration de ce criminel : “nous aurions pu en tuer des centaines, voire des milliers”.
Tout cela, ad majoriem dei glorium (pour la grande gloire de Dieu) ! Youssef Fikri, psychopathe patenté prétend agir au nom d'Allah. Comme tous ces mystiques du crime auxquels on a eu droit pendant les époques sombres. Hélas, ce gangstérisme sordide qui se veut religieux a trouvé, au moment des arrestations de ces énergumènes, ceux qui ont douté. Ceux qui l'ont implicitement défendu, pour des raisons aussi fallacieuses qu'obscures : on criait à la manip sécuritaire, on déplorait l'orchestration et autre barbouzerie. La vérité, comme déclinée le plus honteusement possible, est autre. Fikri et ses complices sont bel et bien des adeptes d'une hallucinante sagesse du… sang. Criminelle, la confrérie de l'immonde ? Pas seulement, malheureusement. De névrose personnelle qui dispense ses disciples de chercher la vraie croyance, elle a essayé de se forger une divinité… à elle-même ! Là où la violence est érigée en Tables de la loi. Là où une immense ignorance, sanguinaire de surcroît, nous entraîne dans un gouffre sans nom. Le pire, l'innommable c'est cette aisance, cette autosuffisance presque ordinaire avec laquelle Youssef Fikri prêche sa folie et sa foi perverse et maladive. Le sang-froid aussi avec lequel il entreprend l'apologie de sa propre haine. “Des centaines voire des milliers de victimes”, promet-il, auraient été anéanties par des foudres diaboliquement spirituelles. Mais le pire n'est pas là. Il confesse ses crimes certes, mais inculpe “soigneusement” les victimes. Lui, il est innocent, par principe, par hallucination ! Pourtant, il a quelque “ratage”qui lui tient à cœur. Il ose, de ce fait, en vouloir “à cette presse qui publiait tout à mon propos”, dit-il, sans vérification, ni investigation. Car ce qu'il lui reproche “c'est qu'elle prétend que mes actes n'ont rien à voir avec l'Islam”. Dieu ! quelle audace, et quelle perversité ! Ce Fikri-là ne se contente pas de faucher des vies, de semer la terreur et de salir ce qu'on a de plus cher, notre religion, il veut, lui le serial killer annoncé, une presse où l'on ne voit jamais des crimes et des barbus glaive-en-main. Une presse qui en fait un prisonnier d'opinion ! Une certaine presse qui, hélas, mal lui a pris de taire une deuxième fois les cadavres et prendre partie à ses côtés.
De ces crimes, cependant, il n'en a nié aucun. Ce qui le met hors de ses gonds, c'est qu' “on” prétend que j'ai eu, explique-t-il, des relations avec un certain Ben Daoud. Celui-là même qui a tué et massacré des impies ! L'horrible Fikri l'éventreur, tenez-vous bien, trouve “Ben Daoud très extrémiste ! !”. Question : qu'est-ce qu'il a de si extrémiste ? Réponse : rien, sinon le crime. Conclusion : plus criminel que moi tu meurs ! Ce n'est pas tout. Fikri bâtit l'enfer pour les curieux. Il a déjà prévu les réactions des mécréants : “ceux qui doutent déjà de ce que je leur offre à lire !”. Car il “n'est pas le premier à être victime” de nos doutes. Il y en a d'autres. Ils déclinent leurs identités, tous des salafistes aguerris. Disons, qu'il y a un autre. Oui Fikri n'est pas le premier qui mérite l'anathème ! Il y a un autre, avant lui : le diable en personne !
S'il est une certaine manière d'adorer Dieu qui fait l'effet d'un blasphème, il est une certaine croyance qui fait l'effet d'une… berceuse. Celle de Azeddine Taoufik par exemple. L'imam très célèbre à Casablanca, croit au retour du… Messie ! “Le retour d'Al Mahdi Al Mountadar, déclare-t-il à Al Bidaoui paru cette semaine, n'est pas impossible”.
Un peu d'histoire : un certain Youssef Tourabi prétend, sis Carrière Toma à Sidi Moumen, être le Messie. Il croit aussi être de retour pour bâtir le Royaume de Dieu (oh ! mon Dieu, délivrez-nous des saints) sur terre. Il y croit dur comme fer… Il se trouve derrière les barreaux. Qui sont, faut-il le mentionner, faits de fer ! Un cas clinique, quoi. Mais notre imam très respectueux en fait toute une religion ! Il paraît qu'il l'a vu, ou déjà côtoyé. Il n'y a donc rien qui nous oblige d'en douter ! Puis, on ne cherche jamais une chose si on ne l'a pas déjà trouvée ! On en rêve. On jongle avec ses rêves comme on peut, on fait l'impossible pour les rattraper ! Il court toujours, notre imam. Que de barbes, entre nous et la prophétie.


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