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Appel au dialogue politique…
Publié dans La Gazette du Maroc le 28 - 04 - 2003


Débat
Avec l'ouverture du débat politique sur la question de la femme, le mouvement de cheikh Yassine vient de se repositionner sur le champ politique
Le secteur féminin du cercle politique, composante du mouvement Al Adl wal Ihssan, a organisé le samedi 28 avril dernier, une journée nationale du dialogue. Le thème principal choisi pour cet événement était celui de la femme. Il a été marqué par une forte mobilisation des militantes islamistes du mouvement de cheikh Yassine. L'objectif principal était de transmettre un message politique clair aux différentes composantes de la société civile, qu'on peut résumer en deux mots : ouverture et dialogue politique. Malencontreusement, les forces modernistes n'étaient pas au rendez-vous puisqu'elles ont choisi de boycotter la journée du dialogue. Ainsi, plusieurs intervenantes de la gauche démocratique étaient absentes.
Cet événement a été marqué par un débat politique ouvert et civique autour de deux volets principaux : le premier était focalisé sur les lectures faites par la société civile sur la question de la femme. Le second était consacré aux revendications juridiques controversées sur la question féminine, à l'image de la Moudawana.
Pour ce qui concerne le premier volet, Mohamed Darif, professeur chercheur, a ouvert le débat en faisant remarquer que la question de la femme est passée du domaine du débat juridique à une forme de reproduction politique, visant la gestion des conflits politiques entre deux courants opposés : les islamistes ou les conservateurs contre les modernistes ou les laïcs. Toutefois, a fait remarquer le politologue, force est de constater qu'actuellement toutes les forces politiques reconnaissent l'importance capitale du référentiel islamique. Le problème, selon le chercheur, est de savoir quel type "d'Ijttihad" est le plus approprié. Ensuite, Jamila Moussali, parlementaire du PJD, a pris la parole pour défendre une approche globale du développement de la condition de la femme. A cette fin, il faudra selon elle, remplir trois conditions : 1 – établir un diagnostic scientifique sur la situation de la femme, 2 – dynamiser le rôle de la femme dans ce travail, 3 – éviter d'introduire la question de la femme dans les combats politiques. En plus, elle n'a pas hésité pas à dénoncer la mainmise des instances internationales dans l'orientation des décisions politiques relatives à la femme musulmane. Ensuite, Fatima Zahid, enseignant-chercheur a mis l'accent sur la situation dégradante de la femme rurale marocaine. Selon elle, le plus important à ce niveau est d'améliorer la vie quotidienne de la femme rurale, au lieu d'insister sur les réformes politiques et juridiques. Ce qui n'est pas l'avis du professeur Amina Massâoudi qui estime que la femme n'est pas désavantagée par les textes juridiques qui lui attribuent autant de droits civils que politiques. En plus, selon elle, le plus important c'est d'essayer de venir en aide à la femme, dans le cadre d'un développement socioéconomique global de la société. Le débat a été clôturé par l'intervention de Ghislane Bahraoui, responsable du secteur féminin du mouvement Al Adl Wal Ihssan. Cette dernière a appelé les forces vives de la société à un retour aux principes fondateurs de l'Islam, qui avaient honoré la femme musulmane, surtout pendant l'époque glorieuse du prophète.
Quant au deuxième volet, c'est Boutayna Kadiri, membre du PJD qui a ouvert le débat de l'après-midi, en soulignant l'adhésion de son parti à la réforme juridique de la Moudawana, tout en acceptant le recours à l'arbitrage royal. Une position que ne partage pas Mouna Lakhlifi, membre du cercle politique du mouvement Al Adl Wal Ihssan, car, selon elle, l'arbitrage royal ne doit pas avoir lieu. De plus, elle estime que l'ingérence du pouvoir central dans la réforme de la Moudawana vise principalement la légitimation du régime politique. Néanmoins, elle n'a pas hésité à souligner l'ouverture de son mouvement à "l'Ijtihad ".
Cette idée a été reprise par Abdessamad Réda, membre du PJD, qui a insisté sur l'importance capitale d'un "Ijtihad collectif" qui respecte les principes fondateurs de la religion musulmane. Cet après-midi a été aussi caractérisé par l'intervention de Nadia Laârichi, enseignant-chercheur es-lettres, qui s'est exprimée en faveur d'un projet sociétal pour la réhabilitation de la femme musulmane, surtout auprès de l'opinion occidentale.
A la fin de cette journée de dialogue, consacrée à la question de la femme, il ressort un revirement politique de grande importance dans la stratégie politique du mouvement de cheikh Yassine, à savoir : l'ouverture rationnelle du discours politique du mouvement par le raffermissement du dialogue politique avec toutes les forces politiques nationales. Une manœuvre politique, habilement dirigée par le mouvement, visant à le repositionner sur l'échiquier politique. Une manière de dire qu'Al Adl Wal Ihssan n'est pas aussi hostile à la démocratie comme certains le laissent entendre.


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