En réponse à l'appel du S.G. du PRD Seules 12 formations ont répondu présentes à l'appel lancé par Abderrahmane El Kouhen pour étudier en commun la meilleure réponse à apporter aux conséquences du 16 mai. Un projet de “ pacte d'honneur ” a été élaboré. Il sera soumis pour adhésion à l'ensemble des partis politiques. “Les Marocains ont tous exprimé spontanément leur vive condamnation aux odieuses opérations terroristes, et toutes les composantes de la société civile ont exprimé à leur tour leur indignation. Ces évènements nous interpellent en tant que partis politiques”, affirma d'emblée le chef du Parti de la Réforme et du Développement, à l'ouverture du forum des leaders des formations politiques tenu à son domicile le jeudi 19 juin. Une initiative saluée par la classe politique mais à laquelle la moitié seulement des partis ont répondu présents. Les grosses “ cylindrées ”notamment l'USFP, le PI, le RNI ... ont préféré poser des “ lapins ”. Seul, parmi les partis “ classiques ”, le PPS a envoyé des représentants. Les dirigeants qui ont répondu à l'appel d'El Kouhen représentent les partis suivants : PED de Ahmed Alami, ICD de Mohamed Benhammou,PJD et MNP doublement représentés (à la demande d'Aherdan) par le Dr Khatib, le PPS, l'UC, le PND de Kadiri, le MDS de Archane, l'ADL d'Ali Belhaj, la formation d'Achahbar et le parti de l'Action . Les trois fondements du pays L'unanimité des échanges de réflexion s'est cristallisée sur le rôle de leaderschip du Souverain derrière lequel nos politiciens se déclarent totalement mobilisés et sur le fait que tous les partis politiques nationaux ont un référentiel islamique que personne ne saurait s'accaparer pour des visées politiques en s'en arrogeant la prétendue exclusivité. Le moment fort du forum politique de la capitale fut la discussion du projet d'adoption d'un “ pacte d'honneur national ” stipulant que toutes les formations politiques du Royaume, adoptent par consensus une “ position unanime pour lutter contre le terrorisme et le combattre par tous les moyens possibles, tout en respectant la loi et son application avec rigueur et sagesse, sans porter atteinte aux principes des libertés publiques, aux droits de l'homme, à la justice et l'équité par la sauvegarde des prérogatives de l'Etat en vue de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens”. Le texte concocté par le parti d'El Kouhen et soumis à l'appréciation de ses hôtes énonce en substance : “ l'Islam, la Royauté et la démocratie constituent un référentiel pour tous les Marocains, et aucun parti n'a ni l'exclusivité de ces trois fondements, ni le droit de se déclarer leur unique porte-parole ”. Le pacte ajoute que les partis nationaux s'engagent à assurer leur participation effective pour la réalisation du projet de société démocratique et moderniste de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le but de construire le Maroc de l'unité, de la démocratie, de la tolérance, de la conciliation et du progrès. Ce pacte appelle à “ l'application immédiate de la politique de proximité et la réalisation des changements qui répondent aux aspirations du peuple marocain ”. Les participants à la réunion ont, par ailleurs, réaffirmé “ l'option irréversible de la voie démocratique” de développement et l'impératif de repenser et recadrer les formes d'organisation et d'action des partis politiques. Une nécessité que Benhammou a énergiquement rappelée en soulignant que “ le temps de la clarification des positionnements et des positions politiques est venu” tout en recommandant vivement la recomposition du champ politique national et son refus de l'exclusion d'acteurs politiques au profit d'autres.