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Masso-kinésithérapie-pédicurie-podologie
Publié dans La Gazette du Maroc le 29 - 04 - 2002

Le «sorcier blanc» de l'EFOM (Université de Paris VI), Gilles Peninou, et son équipe, a ravi les praticiens-stagiaires en perfectionnement à l'hôpital Sheïkh Zayed. Les miracles qu'il opère dans le soin des mouvements du corps s'inspirent des dernières techniques en vigueur dans la profession.
Fidèle à sa vocation d'enseignement universitaire et de recherche scientifique, l'hôpital Sheïkh Zayed multiplie les symposiums internationaux sur les récentes évolutions de toutes les spécialités de la médecine. Il a abrité, du vendredi 19 au dimanche 21 avril, le premier cycle de stages de formation à la kinésithérapie, animés par l'Ecole française d'orthopédie et de masso-kinésithérapie (EFOM), en partenariat avec l'Association nationale des kinésithérapeutes physiothérapeutes libres du Maroc (ANKPLM). Ce stage fait suite aux nombreuses rencontres sur la spécialité qui se sont déroulées à HSZ, sous l'impulsion des responsables de la profession au Maroc, et avec la collaboration d'universités nationales et étrangères.
Le mot d'ordre du docteur en biomécanique et ergonomie : «une tête dans la main». «La main est un outil qu'on est très loin d'égaler», affirme-t-il avec l'assurance de celui qui maîtrise parfaitement cet art. On lui empruntera une autre définition pour sa concision et sa clarté : «la kinésithérapie est la science du soin du mouvement», apte à remettre les «carcasses» endolories, usées ou rouillées en état de bon fonctionnement. Et le docteur ès sciences de se lancer dans un discours très convaincant sur les courbatures physiques.
Mouvement fonctionnel et autonome
Les courbatures sont des micro-lésions au niveau des structures musculaires, poursuit-il, en citant l'exemple du marathonien qui ne peut pas recourir avant au moins dix jours de repos physiologique. Ou encore le test du shoot, qui contraint l'amateur à fournir dix fois plus de contractions musculaires que le footballeur professionnel. C'est que la débauche d'efforts mal dosés et anarchiques provoque une désorganisation au niveau de la trame tissulaire du muscle. Il faut donc savoir commander le muscle en se débarrassant, avant l'effort, des raideurs et tensions psychiques et nerveuses. Détendre, assouplir et muscler sont les trois recettes pour un mouvement fluide, économe et performant. Un «bouquet» d'exercices de mise en forme et en confiance est donc nécessaire au patient avant les phases de re-programmation et de renforcement.
Peninou insiste : «on peut utiliser ses muscles sans se fatiguer. Le mouvement est fonctionnel et plus performant quand il est économe. Le geste doit atteindre le but fixé en préservant ses forces». Encore que, sur ce chapitre, il faille distinguer entre fatigue musculaire et fatigue nerveuse. «La fainéantise, c'est la physiologie», dit-il, en ce sens que le corps se refuse d'instinct à l'effort. L'une des plus grandes célébrités mondiales de la discipline, Boris Dolto qui a donné son nom à l'école de formation parisienne, recommandait souvent à son entourage : «quand tu doutes, travaille».
Peninou s'insurge contre une carence majeure du cursus médical, qui n'a jamais pensé à inclure jusqu'ici des connaissances en kinésithérapie. “Cela conduit à l'ignorance de la part de certains médecins, qui regardent cette discipline de haut”, explique-t-il. Il reproche à la médecine de se fonder principalement sur la biologie moléculaire en ignorant la dimension biomécanique, qui est pourtant une composante fondamentale du système de santé humain. Cette discipline, à l'instar des nouvelles technologies, se perfectionne très rapidement. Au bout de 5 ans, le praticien qui dort sur ses lauriers est dépassé. En 20 ans, il est complètement “ out ”. C'est que l'art traditionnel a considérablement évolué vers une systématisation complète théorie-pratique.
Il est d'ailleurs curieux de constater que la culture du toucher corporel diffère selon les contrées. Il semblerait, aux dires des spécialistes qui ont fait le tour du monde, que les Américains et les Australiens, entre autres, redoutent l'épreuve du massage, en tant que contact physique, pour des raisons psychologiques difficiles à saisir. Mais, passons !
Pratiques illégales et graves dérives
Les kinésithérapeutes physiothérapeutes libéraux du Maroc ne sont pas près de voir la fin de leur calvaire juridique. Leur association monte au créneau pour dénoncer sous la plume de son président, El Kadiri El Yamani Fatmi, l'anarchie qui règne dans la profession. Celui-ci a appelé à la “ nécessaire adoption, par les pouvoirs publics, d'un statut professionnel définissant les qualités requises pour porter le titre et exercer le métier. Cet effort d'organisation serait le meilleur garant contre les pratiques illégales, les pratiques informelles et les graves dérives que connaît actuellement notre activité ”. Kadiri se plaint avec désespoir de la lenteur des réactions des pouvoirs publics quant au mystère qui entoure le sort réservé aux projets de statut et de code de déontologie, déposés auprès des autorités compétentes depuis des années.
Le mémorandum de l‘association professionnelle en date du 19 avril dernier revendique “ la nécessité de travailler à améliorer la formation en augmentant le contrôle, en particulier dans les écoles privées, du cursus, des stages, de la qualification des formateurs et du caractère permanent dans les structures de formation d'au moins 50 enseignants spécialisés ”. Les seuls diplômes sont insuffisants pour autoriser la pratique. “ Si cela était, au mépris de ce qui se fait dans tous les pays évolués, cette dérive serait fatale pour la kinésithérapie ”, mettent en garde les professionnels.
Il faut rappeler que le premier Congrès national des techniques de rééducation, organisé par l'association les 5 et 6 mai 2001, avait connu un réel succès, accueillant plus de 400 congressistes à l'hôpital Sheïkh Zayed. Le président de l'ONG en témoigne : “ la journée du dimanche s'est déroulée dans l'enceinte du magnifique hôpital Sheïkh Zayed, que son administration a généreusement mis à notre disposition. Il était difficile, pour nous, de rêver meilleur cadre pour notre session technique, réservée particulièrement à des ateliers pratiques de fasciathérapie et de médecine manuelle” .


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