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Quelques vérités et beaucoup de zones d'ombre
Publié dans La Gazette du Maroc le 03 - 02 - 2004


Groupe islamiste marocain combattant
Après le coup de filet mené par les services de sécurité contre des cellules combattantes à Meknès et couronné par l'arrestation d'El Hanouichi et Bouârfa, l'actualité remet sur scène le groupe islamiste marocain combattant. Cette organisation demeure un mystère et se confond des fois avec le mouvement islamiste combattant et d'autres fois avec l'organisation des moujahidines.
Les derniers événements de Meknès ont démontré l'existence d'un groupe clandestin dénommé “groupe islamiste marocain combattant”. Cependant, il reste très difficile, à l'heure actuelle, de cerner ses structures, ses cadres dirigeants et son degré d'implantation à travers le territoire national. Jusqu'à présent, les observateurs ne peuvent avancer que des hypothèses et se poser les interrogations au sujet de ce groupe. En fait, sommes-nous devant un groupe qui est en train de se constituer ou devant une organisation mort-née ? Que signifient les différentes appellations imputées à ce groupe appelé tantôt “Groupe islamiste combattant”, tantôt “Groupe marocain armé” ou encore “Groupe islamiste armé” ou “Groupe marocain combattant” ? Ces différentes dénominations signifient-elles qu'il est difficile d'appréhender la réalité de cette organisation ou bien ses dirigeants
sont-ils performants dans l'art de la dissimulation ?
Quel lien a-t-il avec les événements du 16 mai ? Ce groupe incarne-t-il, enfin, une structure organisationnelle du courant salafiste combattant ou bien est-il une coalition rassemblant toutes les sensibilités de l'Islam “combattant” ?
Il est nécessaire donc d'analyser ce groupe à travers le processus de
sa création et de son évolution pour pouvoir comprendre ne serait-ce que partiellement la finalité d'une organisation qui demeure très opaque.
De l'errance organisationnelle au suivisme
Deux facteurs ont été déterminants dans le processus ayant conduit à la création de cette organisation. Le premier a un lien direct avec la présence de combattants marocains en Afghanistan. Le deuxième a trait à la nouvelle stratégie de Ben Laden tracée après la prise du pouvoir par les Talibans.
Présence marocaine
en Afghanistan
La présence de combattants marocains en Afghanistan est passée par trois étapes essentielles :
• La première se situe entre 1979 et 1989, c'est-à-dire durant la guerre menée contre l'Union soviétique. Pendant cette période, plusieurs milliers d'Arabes (presque vingt mille) ont déferlé
vers l'Afghanistan. La plupart de ces combattants étaient des Egyptiens, des Algériens et des ressortissants des pays du Golfe. Les Marocains étaient très
peu nombreux et n'ont commencé effectivement à rallier l'Afghanistan que vers la fin de cette guerre, en 1989 précisément. D'ailleurs, ceux qui sont partis dans ce pays n'étaient pas nécessairement des combattants.
Ils faisaient essentiellement partie d'organisations humanitaires et se sont déplacés à Kaboul de manière officieuse au vu et au su des autorités marocaines. Parmi les premiers Marocains, on trouvait Abdallah Tabarek et Ahmed Rafiki alias Abou Houdaïfa.
• La deuxième étape se situe dans les années de guerre civile entre 1989 et 1996. Cette période a été caractérisée par une animosité grandissante des Afghans à l'encontre des combattants arabes accusés d'entraver la réconciliation nationale. Elle s'est caractérisée également par la pression exercée sur eux par le gouvernement pakistanais qui les sommait de quitter leur chef-lieu de Peshawar. Devant cette situation, les combattants arabes ont été obligés de se déplacer vers le Yémen où ils ont entamé à partir de 1992 la constitution de ce qui est communément appelé “courant des Afghans arabes”. Mais d'autres combattants ont préféré rallier les rangs du leader chiite Hekmatyar. Dans ce processus, les Marocains n'étaient pas directement concernés puisqu'ils s'activaient essentiellement dans l'humanitaire. C'est pourquoi ils devaient rester en Afghanistan alors que certains à l'instar de Ali Allam ont préféré retourner au pays.
• La troisième étape commence avec l'avènement du pouvoir des Talibans en 1996 et le retour d'Oussama Ben Laden en Afghanistan. Cette période est caractérisée par l'augmentation du nombre de Marocains. En effet, en plus de ceux qui sont restés en Afghanistan, d'autres Marocains y sont arrivés en provenance d'Iran (Qom et Machhed), du Pakistan, du Maroc et même d'Europe. Ces derniers devaient suivre des stages d'entraînement militaire en prévision d'actions de soutien aux combattants tchétchènes. Mais la plupart des Marocains qui y sont allés directement à partir du Maroc ont été obnubilés par la propagande religieuse des Talibans et ont décidé de s'installer définitivement dans “l'Emirat islamique”, d'autant plus que bon nombre d'entre eux y avaient des épouses parentes de ressortissants des pays du Golfe.
Ainsi, la nature de la présence marocaine en Afghanistan tout au long de ces trois périodes présentait deux aspects. D'une part, cette présence était quantitativement limitée comparativement avec les contingents des autres pays arabes. D'autre part, du point de vue qualitatif, les Marocains n'avaient pas de présence effective dans les cercles dirigeants du courant des Afghans arabes qui étaient constitués essentiellement d'Egyptiens ou de ressortissants du Golfe. De plus, les dirigeants d'Al Qaïda considéraient les Marocains comme des agents d'éxécution sans plus. Or, cette situation allait condamner ces Marocains à l'errance organisationnelle tout au long des première et deuxième étapes, avant de les pousser au suivisme surtout pendant la troisième période où Ben Laden devait tracer une nouvelle stratégie qui accompagne la prise du pouvoir par les Talibans.
La nouvelle stratégie
de Ben Laden
Quand Ben Laden retourna en Afghanistan vers 1996, la conjoncture afghane et arabe avait connu beaucoup de changements. Oussama Ben Laden devenait de plus en plus convaincu de la nécessité de faire de ce pays un fief révolutionnaire à partir duquel il pourrait renverser plusieurs régimes arabo-islamiques et les libérer du pouvoir des mécréants. Pour cela, il lui fallait bénéficier de deux soutiens. D'une part, il devait sceller une alliance stratégique avec le pouvoir des Talibans, d'autant plus que le Mollah Omar ne voyait pas d'un bon œil l'existence d'une forte organisation implantée dans son pays. C'est pourquoi et pour trancher définitivement sur ce litige, Oussama Ben Laden avait présenté son allégeance au Mollah Omar en 1998. D'autre part, il devait restructurer son organisation pour une plus grande cohésion et selon une nouvelle vision, car le courant des Afghans arabes n'avait pas réussi à assurer l'homogénéité au sein d'Al Qaïda avant 1996. En effet, les Afghans arabes avaient une vision différente et n'étaient unis que par la guerre contre l'Union soviétique. Alors que Ben Laden, surtout après 1996, affichait résolument son Wahhabisme et son Salafisme. Or, en s'engageant ainsi, Oussama Ben Laden devait être assuré du soutien total du régime du Mollah Omar qui était entièrement Wahhabite. Et c'est justement cette orientation qui a dicté au Mollah Omar l'idée d'imposer aux Arabes d'Afghanistan de se soumettre à Oussama Ben Laden. Ainsi, l'année 1998 allait connaître la double allégeance effectuée par les Arabes d'Afghanistan au Mollah Omar et à Ben Laden.
Par conséquent, la recherche de l'homogénéité et de la cohésion allait conduire à reconsidérer le concept du “Musulman authentique” qui est d'abord et avant tout Salafiste (wahhabite). C'est ensuite une personne qui fait le jihad, mais non pas la lutte sur soi ou contre Satan, c'est surtout le jihad contre les ennemis, autrement dit la lutte armée. C'est à partir de là que l'on comprend pourquoi les Salafistes critiquent sévèrement les organisations islamistes qui optent pour le changement pacifique et adoptent la stratégie de la participation politique. Ces critiques sont adressées également à toutes les organisations qui ne décrètent la lutte armée que quand elles y sont acculées.
Ainsi, la nouvelle stratégie de Ben Laden s'articule sur la mise en place d'organisations “locales”, puisqu'il ne se contente plus d'être le leader des Afghans arabes, mais aspire à devenir le leader de la Salafiya Jihadiya. Par conséquent, ses fidèles seront recencés parmi tous les Salafistes du monde arabo-musulman et d'Europe. Et ainsi, une nette frontière sera tracée entre le Salafisme et le courant des Afghans arabes.
En 1998, quand Oussama Ben Laden décréta le jihad contre les Etats-Unis d'Amérique, le courant salafiste s'était alors nettement renforcé dans beaucoup de pays où plusieurs organisations étaient devenues opérationnelles. Selon la nouvelle stratégie, le jihad a été remplacé par le combat à l'instar de la Jamaâ libyenne combattante ou de la Jamaâ salafiste pour la prédication et le combat en Algérie.
L'intérêt, donc, de créer des organisations locales a inspiré le groupe libyen d'enrôler des combattants salafistes marocains établis en Europe en prélude à la création d'un grand rassemblement marocain. Ce processus qui a débuté vers la fin des années quatre-vingt-dix a fini par accoucher de la Jamaâ islamiste marocaine combattante.
Le processus de création : de l'excommunication à l'explosion
Les événements du 11 septembre 2001 ont constitué un tournant pour la Jamaâ islamiste marocaine combattante qui a commencé désormais à s'activer selon des schémas organisationnels empreints de beaucoup de dissimulation.
Changement de rôle
Depuis la création de cette organisation vers la fin des années quatre-vingt-dix et jusqu'en 2001, son rôle ne dépassait pas le cadre du soutien logistique aux militants d'Al Qaïda, notamment en leur fournissant le gîte au Maroc, en leur facilitant le mariage avec des Marocaines ou encore en leur fournissant de fausses cartes d'identité pour émigrer en Europe. Cependant, après le 11 septembre et l'adhésion du Maroc à la guerre contre le terrorisme, cette organisation allait modifier sa stratégie et opta pour des actions terroristes à l'intérieur du Maroc.
D'après certains indices, la création de ce groupe remonte à 1998. Pendant cette année, les militants ont décidé de créer des cellules qui devaient voler des documents officiels pour les falsifier. Il en fut ainsi jusqu'en 2002, date à laquelle furent arrêtés les membres saoudiens d'une cellule dormante, et le lancement d'une vaste campagne d'arrestations de Salafistes, notamment le groupe de Zakaria El Miloudi, de Abou Hafs ou de Youssef Fikri.
Ce processus a débouché sur une plus grande collaboration des services de sécurité marocains avec leurs homologues américains. Devant cet état de fait, le groupe allait opter carrément pour des opérations kamikazes, lesquelles requièrent l'enrôlement de “militants” très particuliers. Cette srtatégie mise en place en 2002 allait déboucher sur les attentats du 16 mai 2003 qui ont été perpétrés après la mise en garde lancée par Ben Laden à l'adresse du Maroc. Ainsi, le changement de stratégie allait conduire également au changement au niveau des structures dirigeantes. Si tous les indices mènent vers Mohamed El Guerbouzi alias Abou Aïssa, qui est présenté comme le chef de cette organisation, Al Qaïda estimait très positif de voir un leadership local s'activer au Maroc même. C'est pourquoi, elle a insisté sur des structures opérationnelles dont le rendement serait beaucoup mieux que celui des leaders politiques ou religieux. Or, El Guerbouzi n'est pas doté des qualités d'un Emir. C'est pourquoi, le rôle de Karim El Mejjati est mis en exergue, d'autant plus qu'il avait entraîné la cellule de Youssef Fikri et que sa participation directe aux préparatifs des attentats du 16 mai est plus qu'évidente. D'ailleurs, plusieurs détenus ont avoué leurs liens avec El Mejjati. Quelles sont donc les méthodes organisationnelles de ce groupe ?
Les dissimulations organisationnelles
Tout ce que l'on peut dire sur les structures de ce groupe demeure limité. En général, la structure est inspirée de celle prévalant dans les autres organisations locales d'Al Qaïda. C'est surtout un Emir, des comités spécialisés tels le comité de la Choura (Conseil), le comité de sécurité, le comité militaire, le comité d'information et le comité de relations publiques. Cependant, il est difficile de dire si ce schéma s'applique également au groupe islamste marocain combattant, puisque l'ambiguïté quant au nom du véritable leader persiste. En effet, tantôt, c'est le nom d'El Guerbouzi qui est avancé et présenté comme Emir, tantôt d'autres noms. Celui-ci, qui est désigné par les services de sécurité comme étant l'Emir, est présenté par d'autres comme étant simplement le responsable du comité de relations publiques.
Toutefois, au niveau de la structure de base, il est aisé d'affirmer que ce groupe a opté pour la méthode des cellules indépendantes. Cette méthode a la particularité d'isoler complètement les cellules de telle sorte qu'il n'y ait pas de rapport entre elles. De même que les militants des cellules ignorent totalement s'ils font partie d'une organisation plus large. C'est pourquoi on désigne un Emir à la tête de chaque cellule dont il est le responsable direct. Donc, ces militants agissent en tant
que membres à part entière d'une organisation indépendante.
C'est ce qui s'applique justement au groupe de Youssef Fikri ou de celui d'Abdelouahab Rebbaï alias Errabaâ. Le manque d'informations se rapportant à la véritable nature de cette organisation est dû essentiellement à sa grande capacité de dissimulation. En effet, ce groupe adopte deux méthodes. La première consiste à isoler les cellules et la deuxième à économiser de l'énergie dans le recrutement en s'appuyant essentiellement sur des groupes existants que ce soit au Maroc ou à l'étranger. Ainsi, le groupe islamiste combattant opère en Europe à travers “le mouvement islamiste combattant” qui a été créé au début des années quatre-vingt-dix par Abdelilah Ziyad, un ex-militant du mouvement de la jeunesse islamique. C'est justement ce groupe qui est responsable de la fusillade de l'hôtel Asni de Marrakech en 1994. Les services rendus par ce mouvement au groupe islamiste combattant provoquent parfois la confusion et ne permettent pas de faire de distinction entre les deux organisations.
Mais à l'intérieur du Maroc, le groupe a profité largement des services de l'organisation des moujahidines du Maroc qui fut créée en 1984 par Abdelaziz Nouâmani, ex-transfuge du Mouvement de la jeunesse islamique d'Abdelkrim Moutiî.
Ces services sont de deux sortes et démontrent la capacité des leaders de l'organisation des moujahidines à dissimuler pendant longtemps leur véritable identité après la disparition de Nouâmani. En effet, Ali Bousseghiri qui a remplacé Nouâmani a vécu sous une fausse identité pendant de nombreuses années et portait le nom de Abdelaziz Semni.
De son côté, Mohamed Neggaoui est rentré au Maroc au début des années quatre-vingt-dix sous le faux nom d'Abdellah Oujdi ou Riffi avant d'être arrêté lors des événements du 16 mai. Le deuxième aspect est caractérisé par une grande capacité de recrutement. Ainsi, bon nombre de ceux qui furent arrêtés à cause de leur appartenance à la Salafiya Jihadiya furent en fait recrutés par les moujahidines, à l'instar de Richard Pierre Robert qui a créé une cellule à Tanger et qui fut enrôlé justement par Neggaoui.


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