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Le neuvième cadavre
Publié dans La Gazette du Maroc le 26 - 07 - 2004


Sur les traces du tueur de Taroudant
A l'heure où le procès du violeur de Taroudant commence, apparaît une neuvième victime dans son parcours encore mal circonscrit. En 2000, il avait déjà perpétré un premier viol suivi du meurtre de l'enfant. Par ailleurs, la reconstitution des faits a permis de comprendre le modus operandi du criminel qui étouffait ses victimes tout en les violant.
Au fil des jours, des heures, le temps semble s'être raccourci dans cette affaire. De l'attente angoissante de la société au mutisme non moins inquiétant de la police qui ont duré trois semaines, voilà que tout est su, tout est vérifié, tout est cadenassé par l'image et le mot comme si l'on voulait mieux déposséder le dossier criminel des démons qui l'habitent. Mais les questions foisonnent et restent suspendues au destin sidérant du serial killer que l'on a vu mimant ses propres gestes jusqu'à l'absurde. Jusqu'à la reconstitution des propres morts des enfants de Taroudant, que la paix soit sur leurs âmes, avec des enfants-volontaires qui jouaient la scène allègrement mais le cœur au fond triste. Cet effet virtuel des drames est une catharsis. Pour qui ? Pour les spectateurs attroupés en masse devant le violeur ? Pour la société marocaine qui a tout vu et revu à la télévision, dans les journaux, sur Internet ? Ce voyeurisme mal placé est un poignard pour le malheur des familles déchirées dont les gosses ont été kidnappés, violés et violentés avant de se retrouver trois mètres sous terre. Trois d'entre-elles n'ont toujours pas retrouvé leurs enfants portés disparus et qui pourraient figurer dans le lot des victimes aujourd'hui connues de la police. Elles ont aussi pu suivre le scénario de la mort concocté par les autorités locales pour la presse.
Le tueur avait commis un neuvième crime
Selon les informations fournies par l'agence de presse marocaine ce week-end, le tueur de Taroudant aurait avoué avoir commis un autre crime en plus des huit assassinats découverts le 20 août courant. Ce qui relance la polémique sur les agissements du criminel et sa vie passée. Ce premier gosse, qui aurait la même tranche d'âge que les autres victimes, soit entre onze et quinze ans, aurait été agressé sexuellement dans les mêmes conditions en 2000. Etait-ce le seul et véritablement le premier de la série de meurtres dont le décompte atteindrait finalement neuf cadavres ? C'est à voir, d'autant plus que le meurtrier, pendant les interrogatoires et la reconstitution des faits, a fait preuve d'une extrême maniabilité et soumission qui sont de l'apanage des criminels qui se voient déjà mieux en prison et qui cherchent par tous les moyens à éviter le courroux autour d'eux. Profil bas donc pour cet homme chétif, aux traits ravagés par le vice, trapu, qui a pourtant expliqué comment il agissait pendant les viols.
Un profil de malade
Il y a plusieurs façons, plus ou moins sales, de mener la besogne. Les détraqués sexuels n'ont sont pas à une invention près. Certains ont besoin d'un attirail spécialisé, notre bonhomme de Taroudant aimait quant à lui le scotch. Une matière qu'il utilisait pour immobiliser ses victimes et surtout museler leur bouche pour ne point crier. C'est alors, pendant qu'il les pénétrait avec force, qu'il mettait son long et machiavélique programme à exécution. Il les saisissait par la figure et commençait à les asphyxier lentement, au rythme de ses penchants, jusqu'au dernier souffle. Devant la police, il a même raconté que les enfants commençaient alors à “gigoter”, ce qu'il appréciait particulièrement. Cette méthode qu'il a utilisée avec la plupart des enfants découverts dans le charnier en dit long sur ses perversions sexuelles.
Mais pourquoi le voisinage n'avait rien vu... ? C'est une question légitime. Selon les informations de l'enquête, l'homme rencontrait les enfants à la gare routière où il travaillait comme vendeur de sandwichs, puis les emmenait dans le terrain vague où se trouvait sa baraque ouverte aux vents et à la pluie, pour y commettre ses méfaits. Là, selon certaines sources, vivaient plusieurs familles à quelques mètres de ses murs. Comment se fait-il que personne n'ait remarqué quelque chose d'anormale, des va-et-vient louches, la présence des enfants autour du criminel, ou un quelconque autre détail qui aurait éveillé les soupçons des gens ? Dans la foulée, l'enquête de la police s'est orientée vers ce voisinage “aveugle” et “muet” pour les fustiger sur son comportement. Un homme a même été interpellé en fin de semaine dernière pour complément d'informations sur les moeurs du serial killer.


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