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La paix et le développement
Publié dans La Gazette du Maroc le 29 - 11 - 2004


Une 10ème édition sous le signe de l'entente
Le Sommet de la Francophonie, tenu vendredi et samedi dernier à Ouagadougou, (Burkina Faso) aura indiscutablement été le sommet du lien “indissociable entre paix et développement”. La déclaration finale du Sommet a nettement qualifié la pauvreté “de source inévitable de conflits”. D'où l'accent mis sur la nécessité de trouver “les moyens et les ressources nécessaires pour l'éliminer”.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul mal qui gangrène l'espace francophone, compte tenu
des conflits qui déchirent certains pays membres de l'organisation internationale de la Francophonie (OIF). Dans cet ordre de préoccupations, les différentes crises en cours ont été examinées par les chefs d'Etat et de gouvernement présents et un projet de résolution sur la Côte d'Ivoire a été adopté. Ainsi qu'une déclaration sur les grands lacs, en réaffirment l'attachement à “l'intégrité territoriale du Congo-Kinshasa et de tous les pays de la région” appelés à “intensifier leur dialogue et leur coopération”. C'était, d'ailleurs, le sens même du message royal: “le Maroc qui privilégie toujours le dialogue et la concertation, s'engage à poursuivre sa coopération au service de la paix et de la sécurité par des contributions effectives dans le cadre de l'ONU, et appelle au compromis pour préserver notre espace des crises ou conflits qui peuvent surgir et promouvoir la paix et la stabilité, sans lesquelles tout processus de développement se trouvera menacé”. Le message de S.M le Roi adressé au 10ème Sommet a été lu par S.A.R le Prince Moulay Rachid qui a représenté le Souverain à ce Sommet.
Concernant les récentes attaques menées par les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire dans le nord du pays, le texte adopté exige “la stricte application des accords de Marcoussis”, en estimant que “la situation en Côte d'Ivoire comporte des risques importants pour la paix et la sécurité dans l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest”. C'est un “message ferme et amical à la fois, pour que les parties renoncent enfin à la politique du pire et à la violence, à l'illusion de la solution militaire”, comme l'a noté Jacques Chirac lors de l'ouverture des travaux.
Quant à la situation au Soudan, les dirigeants francophones ont exprimé leur “préoccupation face à la situation qui règne au Darfour”, condamnant avec force les “violences et violations des droits de l'Homme et des droits humains“ et soulignant “l'urgence de trouver une solution pacifique”.
Avancées
Ceci étant, la “Francophonie politique”, selon les termes du président de la Confédération helvétique Joseph Deiss, devrait s'engager davantage. D'ailleurs, en dépit des résolutions adoptées, on remarque l'absence “d'un débat approfondi au conseil permanent de l'organisation, sur la situation en Côte d'Ivoire”. Bien que la vocation politique de l'Organisation francophone progresse, son implication n'est pas à la mesure de la gravité des problèmes. Exemple parmi d'autres : entre le Sommet de Beyrouth en 2002 et celui de Ouagadougou, le Conseil permanent et la Conférence ministérielle des pays ayant le français en partage n'ont adopté que sept résolutions politiques sur la situation qui affecte certains pays membres.
Les chefs d'Etat et de gouvernement se sont penchés sur le thème : “un espace solidaire pour un développement durable”. Ils ont ainsi rappelé que la paix est la condition première du développement. Bien que le développement durable, sujet officiel du Sommet, se soit trouvé légèrement éclipsé par une actualité bruyante, des avancées ont bel et bien été réalisées. A l'heure actuelle, où des “millions d'êtres humains dans le monde sont réduits à la misère victimes de crises récurrentes et oubliés de la modernité”, comme l'a si bien exprimé Koffi Anan, S.G de l'ONU, les efforts de coopération et d'aide au développement demeuraient en-deça du seuil requis.
Le dispositif proposé par le dernier Sommet a ceci de tangible que l'accent est mis sur l'urgence d'“identifier rapidement des options” pour ce qui est de la mise en œuvre de la taxation internationale, afin de trouver des financements supplémentaires pour les pays en développement. Ainsi, les dirigeants francophones ont appuyé la volonté de la France, et ont souligné qu'ils sont “convaincus que la microfinance peut être un élément important dans la lutte contre la pauvreté et la réalisation des objectifs de développement du millénaire”. Les efforts seront axés, à cette fin, sur quatre volets: à savoir l'adoption du cadre législatif dans chaque pays en vue de faciliter la création d'institutions de micro-crédits et leur “insertion dans les circuits financiers classiques, le soutien financier en termes d'apport de capital et de garanties à ces institutions, la diffusion de l'information et, enfin, la formation des personnels pour en améliorer l'efficacité”.
On reproche, toutefois, au Sommet d'avoir négligé une dimension importante de développement. Pourtant primordiale, la question de “l'intégration économique” des élites africaines, n'a pas figuré de ce fait sur l'agenda du Sommet. Une carence qui, pour certains observateurs, risque de coûter cher, en termes de temps, aux pays les plus défavorisés. Cependant plusieurs thèmes ont été abordés, du développement durable aux nouvelles technologies, en passant par la paix, l'environnement, les micro-crédits. Ce Sommet, le quatrième en terre africaine après ceux de Dakar en 1989, de Grand Baie (îles Maurice) en 1993 et de Cotonou (Bénin) en 1995, a été l'occasion de faire le bilan. Mais surtout de trouver la recette idoine pour lutter contre la pauvreté, trouver la microfinance et les micro-crédits, considérés comme les outils de solidarité au service du développement durable, du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) et du Fonds mondial de solidarité (FMS).
Autre avancée : pour la première fois le Sommet a adopté un “cadre stratégique décennal” de la francophonie, appelé à clarifier les missions et à définir les grands objectifs de l'OIF pour les dix années à venir. Pour les dirigeants présents le développement sera durable s'il repose sur cinq piliers : gestion maîtrisée des ressources naturelles, progrès économique continu, développement social équitable faisant appel à la tolérance et s'appuyant sur l'éducation et la formation, des garanties d'Etat de droit à tous les citoyens et une large ouverture. Tout un programme.


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