Le cirque Bellucci en tournée au Maroc Le cirque numéro 1 d'Italie et l'un des plus respectés d'Europe est en tournée au Maroc depuis quelques semaines. Après Rabat et un magnifique passage, les Italiens ont pris base à Casablanca, à la foire de la ville, au cœur de la médina avant de poursuivre vers Fès, Méknes et Marrakech. 'est dans les ruelles de la médina, du côté de la mosquée Hassan II qu'il faut mesurer le grand impact d'un tel événement. Le passage du cirque italien Bellucci au cœur du nerf vital de Casablanca à quelques encablures d'Al Hank, au cœur de la foire de la ville, dans un carrefour entre les différents confluents urbains est une réelle fête. Le cirque est le sujet de conversation des habitants un peu un peu partout à Casablanca. « C'est la première fois de ma vie que je vois un cirque », confesse cette jeune mère de vingt-cinq ans qui a passé deux heures de grand bonheur en compagnie de ses deux filles. «C'est un monde magique. C'est un moment que mes filles n'oublieront pas de leur vie. Elles étaient excitées, riaient aux larmes. Et la vérité, j'étais encore plus excitée qu'elles parce que pour moi, c'est une immense découverte ». Et de fait, les responsables de ce cirque ont mis les moyens pour réussir à offrir à tous les aficionados de grands moments de joie, d'insouciance et de détente. Tout y passe, des grands standards des cirques, tels que les clowns (d'ailleurs la pair de loufoques qui ont animé cette séquence sont franchement drôles) aux trapézistes les plus chevronnés. Il fallait aussi savourer un intermède équestre assuré par les frères Bellucci dont le cirque porte le nom. Moment de grande maîtrise avec la grâce toute naturelle des chevaux. Dans la salle, pleine à craquer, tout le monde se demandait quand allions-nous voir le must de ce cirque : le numéro avec les lionnes. Et quand on a posé les barrières en métal entre le public et l'arène, on a vu défiler les fauves. Les enfants poussaient des cris à la fois d'excitation et d'émerveillement devant des animaux en chair et en os dont on se rendait compte de l'immensité. Un instant crucial durant les deux heures que dure le spectacle. Mais ce n'était pas tout, car il fallait surtout ne pas rater les prouesses de Ludovic, l'homme à la petite bicyclette. Un véritable orfèvre, une complicité parfaite avec son instrument tel un musicien composant devant nous une belle ballade de musique. Au bout de deux heures de spectacle, il y avait surtout les Hmada Moussa, les trapézistes marocains, cette touche locale très célèbre dans le savoir-faire des frères Bellucci qui ont tenu à intégrer cette troupe marocaine dans leur répertoire. De grands artistes qui ont enflammé le public avec des figures de styles d'une grande classe. « Et ce n'est qu'un début parce que nous voulons que la troupe marocaine fasse la tournée européenne avec nous ». À bon entendeur salut.