Après que le Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, âgé de 77 ans, a été confirmé unanimement par les 65 membres du Parlement et investi dans ses fonctions d'émir du Koweït, ce pays semble animé par un nouveau souffle qui touche tous les domaines. En effet, l'avènement de la fête nationale koweïtienne marque cette année un nouveau départ pour les Koweïtiens qui voient leur pays à un tournant décisif de son histoire, bondé d'espoir et d'attente, avec à leur tête un émir à la vision éclairée. La vie politique devient très active (vie associative, "clubs politiques", associations caritatives, syndicats professionnels, liberté de la presse), et l'émir a approuvé dernièrement par décret un nouveau gouvernement composé de 16 ministres dont la tâche sera entre autres, et sans équivoque, de rehausser l'image et la position du pays au sein des pays du Golfe, dans le monde arabo-islamique, puis à travers le monde. Il est clair que le nouvel émir essaye de concrétiser une nouvelle vision de la prospérité qu'il veut pour son pays, qui bien que bénéficiant de la hausse des cours du pétrole, d'après les prévisions, l'économie koweïtienne continuera d'avoir le vent en poupe dans les années qui viennent grâce au prix élevé du pétrole et à une production accrue d'hydrocarbures, mise sur le secteur hors pétrole qui contribuera lui aussi à cette vigoureuse croissance. La nouvelle politique économique instiguée par le Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah favorise l'investissement (le Cheikh a aussi entamé un processus d'ouverture de son amont pétrolier aux compagnies étrangères) et engage son pays dans une politique de globalisation à même de moderniser les autres secteurs économiques à l'instar d'autres pays du Golfe. De plus, la mise en oeuvre d'un certain nombre de projets d'immobilisations d'envergure en 2006 devrait faire croître les importations et les recettes publiques devraient toucher un sommet sans précédent. Il est clair que le Koweït avec à sa tête le Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah avance dans le 21ème siècle lentement, mais sûrement, avec l'appui de son peuple qui voit en lui en plus d'un meneur ou leader, le père d'une nation.